lundi 27 août 2007

Sexualité précoce à l'école publique québécoise : phénomènes isolés ou vague de fond ?

L’histoire se passe dans une école publique primaire montréalaise. Des filles de cinquième année, le midi, se cachent pour faire des fellations aux petits garçons. En échange, elles leur demandent de l'argent. La sexologue Jocelyne Robert et d'autres professionnelles de l'enseignement relatent leurs expériences en matière de sexualité des jeunes élèves dans les écoles publiques du Québec.

On se rappelera que Le Devoir avait déjà publié en 2005 une série d'articles sur la sexualité des
bambines à tresses qui distribuent les fellations dans l'autobus scolaire. Des garçons de 15 ans qui promettent des cadeaux aux petites de l'école primaire d'à côté en échange de faveurs sexuelles. Des adolescentes qui multiplient les « fuck friends ». Des grands de secondaire 4 (14-15 ans) qui font des concours de masturbation en pleine classe. La bamboula du vendredi soir qui revêt des allures d'orgie.
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Dans l'auditorium d'une école secondaire de Montréal, quelques dizaines de parents écarquillaient les yeux et retenaient mal leur ébahissement — et leur souffle — devant les propos de cette conférencière invitée par l'infirmière de l'école pour causer ados et éducation sexuelle.

« Je ne veux pas vous alarmer, mais je crois que la situation que l'on vit actuellement dans les écoles est inquiétante », leur avait d'entrée de jeu lancé la sexologue Francine Duquet. « Les jeunes vivent des expériences sexuelles étonnantes de plus en plus jeunes, et la société hypersexuelle dans laquelle ils baignent banalise le phénomène. »
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« En ce moment, le primaire est notre baromètre », explique Francine Duquet, professeure de sexologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). « C'est de là qu'on saisit que ce qui se passe est inquiétant. »

Et restez bien accrochés à vos sièges : dans les écoles, la mode est au fuck friend, et ce « copain de baise » n'a pas besoin d'être unique : on peut le multiplier sans engagement amoureux. Les jeunes filles confient pratiquer la fellation dans la pseudo-intimité des cabinets de toilette, en même temps qu'elles révèlent n'avoir jamais embrassé un garçon.

Sans s'afficher comme lesbiennes, les demoiselles pratiquent allégrement les caresses entre elles pour émoustiller les garçons, qui en redemandent. Les trips à plusieurs dans l'obscurité des sous-sols sont monnaie courante, et il n'est pas rare que les garçons du secondaire reluquent dans la cour de l'école primaire d'à côté pour recruter une nouvelle élue... sexuelle.

Dans une école secondaire de Montréal, la direction a même dû composer avec un drôle de phénomène : assis au dernier rang d'une salle de classe, les garçons se livraient à un concours de masturbation, coursant pour la première éjaculation, au vu et au su des copains et du prof, consterné et paralysé. Pendant ce temps, dans une école primaire, une fillette de neuf ans s'interroge candidement sur la pertinence d'envoyer à son nouveau petit copain une photo de... sa vulve.

Et l'État québécois voudrait forcer les prudes et pieux mennonites à imiter ces écoles ou à y envoyer leurs enfants ?

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