vendredi 31 août 2007

Fermer des écoles pour imposer des « valeurs » communes ?

La lecture du journal des débats de l’Assemblée nationale est instructive, il faut le reconnaître.

M. Fournier, le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport en novembre 2006, s’est exprimé en chambre assez longuement sur les enfants des écoles dites « illégales » comme l'école juive orthodoxe Taldos Yakov Yosef, à Outremont, qui avait défrayé la chronique quelque temps auparavant.

Selon le ministre de l’époque, il faut que les « parents comprennent combien il est important pour [leurs enfants] de faire partie de la société, de connaître l'ensemble des valeurs de cette société-là et de les partager avec tout le monde. » Connaître et partager... Et si les parents ne veulent pas que leurs enfants partagent les « valeurs » des fonctionnaires québécois ? Il faudra malgré tout les imposer aux enfants ?

Lors de ce débat, le ministre ne fait nulle part explicitement mention à une formation solide dans les matières de base comme les langues, les mathématiques, la géographie, des notions de physique, etc. En revanche, il revient plusieurs fois sur le fait que les jeunes qui fréquentent ces écoles religieuses n’ont pas « la possibilité de se développer pour l'ensemble de leur vie ».

Est-ce à dire que les juifs, les mennonites, les évangéliques, les catholiques qui ne sont pas passés par l’école laïque québécoise – notamment parce qu’ils n’ont immigré au Québec qu’après leur scolarité, instruction qu’ils veulent d’ailleurs donner à leurs enfants – sont aujourd’hui des citoyens québécois incapables « de se développer pour l'ensemble de leur vie » au sein de la société québécoise ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

Les superstitieux religieux peuvent sacrer leur camps du Québec.