mercredi 3 décembre 2008

Écoles orthodoxes juives d'Outremont : entente avec le Monopole de l'Éducation, sauf sur le cours d'ECR

Il y a deux ans, les journaux québécois ont fait grand cas des écoles confessionnelles dites « illégales ». On a alors parlé des écoles censément illégales juives, protestantes et mennonite. Légales partout ailleurs au Canada et même au Québec, pour certaines écoles protestantes, avant la déconfessionnalisation des commissions scolaires. Beaucoup sont devenues illégales par une emprise de plus en plus grande de la part du Monopole de l'Éducation (MELS).

C'est ainsi que certaines écoles de la communauté juive orthodoxe ont fonctionné depuis leur installation au Québec, il y plus de 50 ans, sans appliquer le programme pédagogique du Québec. Tout le monde les tolérait sans problème jusqu'à récemment.

À la suite de fortes pressions de la part du Monopole de l'Éducation québécois, des ententes seraient intervenues entre le MELS et trois écoles secondaires orthodoxes juives dont les jeunes doivent consacrer la majeure partie de leur temps à l'étude de la Torah et autres écrits sacrés. Selon la SRC, une entente a été signée avec le gouvernement de Jean Charest afin de régulariser la situation de ces écoles orthodoxes juives d'ici 2013.

Pierre d'achoppement : le cours d'éthique et de culture religieuse

Selon Yann Bernard, l'avocat qui a négocié l'entente, il y a toutefois un cours dont l'enseignement posera problème. Il s'agit de celui traitant de l'éthique et de la culture religieuse. En effet, de nombreuses personnes de la communauté veulent voir leurs enfants exemptés du cours d'éthique et de culture religieuse.

Selon la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, interrogée par Radio Canada ce dossier le gros plus morceau à faire passer. Elle est ainsi consciente des difficultés à venir.

« C'est sûr que ça va être le plus gros morceau à faire passer. [...] Ce n'est pas une notion d'accommodement raisonnable. C'est véritablement de s'assurer que nos matières obligatoires sont enseignées dans ces écoles » a-t-elle déclaré.

Bizarrement, il ne vient pas à l'esprit de Mme Courchesne qu'il n'y aurait plus d'obstacle à cette entente, si le Monopole de l'Éducation qu'elle dirige ne cherchait pas à imposer un programme pédagogique qui désormais dicte même une formation morale et religieuse unique et commune aux élèves du Québec.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce que j'adore c'est le terme "ENTENTE" quand il s'agit en fait d'IMPOSITION unilatérale.

Et ces gens osent parler de diversité, de tolérance, d'ouverture au monde.

Pfff. Ce sont les nouveaux Tartuffes.