samedi 8 août 2009

École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

Article unilatéral du Journal de Québec aujourd'hui où l'on apprend que le gouvernement veut faire tomber les « tabous » de l'homoparentalité dans les écoles primaires du Québec.

Cela devient banal au Québec. Toujours plus de rééducation éducation morale et très peu de nouvelles sur un supplément de discipline et d'instruction factuelle.

L'article nous apprend donc que le Monopole de l’Éducation (MELS) a financé une trousse destinée aux enseignants du primaire de Québec et de Montréal [et les campagnes ?] sur l'homoparentalité qui aurait coûté entre 50 000 $ et 80 000 $ (le montant précis n’est pas encore disponible). Elle comprendrait des documents vidéo, des dépliants et des cahiers d’activités pour les élèves du primaire.

L'absence de trousses pour les écoles des campagnes semble donner raison à Hubert Brin, président de l’Union nationale des associations familiales française qui s'est exclamé en 2002 que « Les familles homoparentales n'existent pas. C'est un débat complètement marginal du microcosme parisien. » Un phénomène très marginal cher à nos « élites » urbaines bobos qui parvient pourtant à attirer l'attention bienveillante du Monopole de l'Éducation.

La Coalition des familles homoparentales très contente

« C’est presque un livre de recettes avec tous les ingrédients pour faire de nos écoles des écoles inclusives et plus ouvertes » a déclaré Manon Boivin de la Coalition des familles homoparentales.

La formation des enseignants viendrait à peine de commencer à Montréal, alors qu’à Québec la première séance est prévue pour le 4 septembre, même si aucune école ne s’est encore manifestée. D'où l'on suppose le petit coup de pouce du Journal de Québec pour attiser l'intérêt envers cet exercice d'« ouverture » envers les familles homoparentales. Pas d'ouverture ni de respect envers des familles croyantes ou non qui réprouvent l'homoparentalité, par contre. Au fait, qui paie pour ces « formations » ?

Aucune critique publiée

Comme à l'accoutumée sur les sujets moraux dans les médias québécois, la journaliste n'a pas jugé bon interroger des gens qui seraient opposés à ce projet gouvernemental « progressiste ». Pourtant que l'on sache beaucoup de groupes religieux s'y opposent...

Rappelons comme le signale la philosophe Sylviane Agacinski que le terme d'« homoparentalité » ne désigne pas le fait, comme veut nous le faire croire certaines associations homosexuelles, pour une personne homosexuelle d'avoir des enfants. Les homosexuels ont depuis des lustres eu des enfants, avec une personne d'un autre sexe, sans avoir besoin de se définir comme « homoparents ». La philosophe française, épouse de Lionel Jospin, poursuit : « On semble ne pas remarquer que la revendication du "mariage homosexuel" ou de l'"homoparentalité" n'a pu se formuler qu'à partir de la construction ou de la fiction de sujets de droit qui n'ont jamais existé : les "hétérosexuels". C'est en posant comme une donnée réelle cette classe illusoire de sujets que la question de l'égalité des droits entre "homosexuels et hétérosexuels" a pu se poser. Il s'agit cependant d'une fiction, car ce n'est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage ni la parenté, mais d'abord le sexe, c'est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes. »

Les études brandies par les associations homosexuelles

D’où les efforts constants des associations homosexuelles pour démontrer à grands renforts d’études “scientifiques” qu’un enfant peut s’épanouir au sein d’un couple homosexuel. Mais là encore, ces études sont à manier avec précaution.

Comme le révélait le magazine Valeurs Actuelles, la quasi-totalité des enquêtes réalisées sur l’évolution des enfants élevés par des couples homosexuels ne démontrent rien. Presque toutes manquent de la plus élémentaire rigueur scientifique nécessaire pour atteindre des conclusions d’un degré de validité acceptable : échantillonnage restreint (de 11 à 38 questionnaires par enquête !) ; le plus souvent membres d’associations gays militantes ; dans la plupart des cas, seuls les parents parlent au nom de leurs enfants.

Ces études consistent à interroger deux ou trois dizaines d’homosexuels militants vivant en couple sur le comportement des enfants dont ils ont la garde et à poser les mêmes questions à un groupe de contrôle (hétérosexuel), en l’occurrence des parents divorcés. L’une d’elle cite le chiffre de 24 pères gays et “non gays”, choisis pour ces derniers dans des clubs de rencontre ! Résultat : les enfants vivant dans un couple homosexuel sont réputés n’avoir pas plus de difficultés de comportement ou d’adaptation dans les deux groupes.

À la vue de ces protocoles douteux, la pédopsychiatre Caroline Eliacheff n’avait pas hésité à dénoncer en 2001 dans la revue Esprit l’instrumentalisation de l’enfant à laquelle une telle démarche pourrait donner lieu. « Enfant à qui l’on fait porter la responsabilité de valider les choix sexuels des parents en “allant bien”. Quand on sait qu’un médecin ne peut délivrer un certificat d’aptitude au sport sans avoir examiné l’enfant [s’il ne l’a pas fait, cela s’appelle un certificat de complaisance], on s’étonne de la liberté que prennent les chercheurs américains de dire quoi que ce soit à propos d’enfants qu’ils n’ont jamais vus. »

Une mise au point salutaire quand on sait que plus de 40 % de ces enfants bénéficient d’un suivi psychologique, comme l’ont démontré en Espagne Monica Fontana, Patricia Martinez et Pablo Romeu dans leur rapport sur le développement de l’enfant au sein de couples de même sexe intitulé Ce n’est pas pareil. Faible estime de soi, stress, trouble d’identité sexuelle, à ces troubles s’ajoutent une plus forte dépendance aux drogues, des dysfonctionnements dans la conduite alimentaire, des mauvais résultats scolaires et des comportements souvent problématiques en classe.

Alors reste la manipulation émotionnelle. « Ne vaut-il pas mieux qu’un enfant vive dans un couple homo que dans un orphelinat ? » Une fois encore, la réponse de la société doit être non, parce qu’il existe beaucoup de couples “hétérosexués” qui souhaitent adopter un enfant et qui n’en trouvent pas ; parce que la question n’est pas de savoir si des homosexuels peuvent être de bons éducateurs, mais si cet homme peut être père et cette femme mère de cet enfant ; parce qu’un enfant a le droit de pouvoir dire : « Je suis le fils ou la fille, adoptif ou non, de cet homme qui a désiré ma mère et de cette femme qui a désiré mon père. » Un homme ne peut être une mère, et une femme un père. Prétendre cela à un enfant, c’est lui faire violence, en l’instrumentalisant pour satisfaire des fantasmes d’adultes. Ce n’est pas le droit des homosexuels qu’il faut satisfaire, mais c’est le droit de l’enfant qu’il faut protéger.

Trousse alternative qui ne plaira ni aux associations homosexuelles ni au Monopole de l'Éducation

Nous suggérons donc au journaliste peu curieux qui ne trouve personne pour critiquer cette trousse sur l'homoparentalité, la lecture de L'Homoparentalité en question — et l'enfant dans tout ça  de Béatrice Bourges paru en 2008 aux Éditions du Rocher. Il s'agit d'une trousse alternative qui, jamais, ne sera subventionnée par le Monopole de l'Éducation et donc nos impôts.

« Mieux vaut être adopté par un couple homosexuel que vivre dans un orphelinat. »

« Le plus important, c’est l’amour »

« Mieux vaut être éduqué par deux homosexuels qui s’aiment que déchiré par deux hétérosexuels qui se détestent »….

Questions brûlantes de notre société en quête de sens, centrée sur l’affectif, débordante de « bon cœur », d'« ouverture » et d'« inclusion ». Tous ces sentiments positifs qui habitent bon nombre de jeunes et moins jeunes, justifient très souvent une acceptation quasi-illimitée de toutes les situations familiales possibles.

Mais, selon Béatrice Bourges, les bons sentiments ne suffisent pas pour justifier certaines situations. Un petit coup d’œil sur de simples chiffres permet souvent de se rendre compte de la réalité des choses.

Béatrice Bourges a réuni et synthétisé dans ce livre des réponses claires à ces questions, réponses souvent éludées ou passées sous silence dans notre société.

L'auteur réussit également à se défaire totalement de toute fougue partisane, ce qui est essentiel, car on ne peut accepter des arguments mêmes sensés s’ils sont posés de manière agressive.

L’on sent tout au long du livre, de la part de l’auteur, un vrai respect pour toute personne, hétérosexuelle ou homosexuelle, autant que pour l’enfant dont on a trop souvent oublié, à force d’en faire l’objet de revendications, qu’il était lui aussi une personne ! Car ne l'oublions pas s'il y a « discrimination », elle touche d'abord les enfants puisque des adultes décident arbitrairement que certains ont droit à un père et à une mère quand d'autres en sont privés.

Un plus : selon une technique lumineusement pédagogique, un résumé succinct en fin de chaque chapitre nous aide à nous remémorer les arguments dont nous venons de prendre connaissance.

Les études scientifiques sur les effets négatifs de l'homoparentalité existent

Sur l'homoparentalité, les études existent et sont nombreuses, elles sont simplement tabous au Québec. La liste ici a été établie par le collectif espagnol anti-lobby homosexuel qui s'est constitué pour affronter les projets néfastes, selon elle, du gouvernement socialiste de Zapapatero sur ce plan.

3 commentaires:

Romanus a dit…

Ça fait tout drôle (c'est pas drôle mais enfin, vous savez ce que je veux dire) de voir tout une société se désintégrer sous nos yeux comme ça... de façon tout-à-fait somnanbulesque.

L'avantage pour des gens comme moi, est de ne pas en faire partie. Je regarde tout ça avec froideur... que voulez-vous... on n'y peut rien... sauf de s'en dégager soi-même. C'est ce que font les parent qui ont initiés les poursuites.

Mautra57 a dit…

Nous sommes dans l' ère du ne pensons plus, ne reflechisson plus, agissons maintenant et nous tenterons de ramasser les morceaux plus tard.

Belle avancée social!!

Bravo et encore bravo.

Romanus a dit…

'(...) notre société en quête de sens, centrée sur l’affectif, débordante de « bon cœur », d'« ouverture » et d'« inclusion ».

Renan appelait ça de la bonté médiocre.