jeudi 22 mars 2012

Suède – Père veut instruire son enfant à la maison : « un fanatique des droits de l'homme » selon les autorités

Mise à jour : 22 mars 2012

Les autorités suédoises se sont dites préoccupées de constater que Domenic était trop affectueux avec les autres enfants, les étreignant et les baisant sur la joue pour les saluer. Ils ont appelé ce comportement « déviant ».

Le père du petit Domenic, Christer, a ensuite été qualifié de « fanatique des droits de l'homme ».

Selon Christer, lesdites autorités suédoises ont tout fait pour empêcher que Domenic soit rendu à sa famille. Et toutes les preuves comme quoi les parents de Domenic étaient de bons parents ont tout simplement été ignorées.

« Peu importe si nous avons des professeurs et des médecins qui viennent nous défendre. Cela n'avait pas d'importance », a-t-il ajouté.

Le modèle « suédois »

Exaspéré, Christer a décidé de ramené Domenic chez lui sans la permission des autorités gouvernementales en novembre 2010. La police fortement armée et accompagnée de chiens a ensuite perquisitionné leur domicile, puis a enlevé Domenic. Christer, pour sa part, a été mis en prison pendant deux mois.

« Le cas de Domenic Johansson est une tragédie pour l'instruction à la maison de la Suède. Je crois que c'était tout simplement une erreur, » a déclaré Jonas Himmelstrand directeur de l'Association suédoise de l'instruction à domicile (Rohus).

« Les autorités ne se sont pas rendues compte qu'elles ne pouvaient pas enlever pour la simple raison qu'il était instruit à la maison. Elles ont donc inventé toutes sortes d'autres raisons - pour ne pas parler de l'orgueil typique des autorités suédoises, qui n'admettent jamais avoir commis une erreur », a-t-il dit.

Pour Michael Donnelly, un avocat de la Home School Legal Defense Association (HSLDA), une organisation qui prête son aide aux Johansson, « Je m'étonne que les gouvernements de pays libres au courant de cette affaire ne s'implique pas davantage dans ce dossier. »

Donnelly a comparé le comportement du gouvernement suédois à celui de l'Union soviétique.

« Ce gouvernement régional, désormais soutenu par les tribunaux suédois [on hésite à écrire la Justice suédoise], a montré qu'il est capable de perpétrer les actes les plus totalitaires à l'encontre de ses propres citoyens, qui rappellent de l'Union soviétique et les pays communistes de l'histoire récente », de déclarer Donnelly.

Reportage en anglais sur ce sujet

Billet original : mars 2010

Deux importants organismes américains qui défendent les droits des parents à instruire eux-mêmes leurs enfants à la maison se penchent sur la possibilité d’aider un couple indo-suédois dont le fils de sept ans a été saisi par la police et les services sociaux parce que ses parents avaient choisi de l’instruire à la maison.

Il y a près de huit mois Christer et Annie Johannson, ainsi que le jeune fils Dominic, prenaient place dans un avion à destination de l’Inde où ils avaient prévu de longue date de mener un projet humanitaire. Quelques instants avant le décollage de l’avion, la police suédoise est intervenue, a arrêté les parents Johannson et emmené Dominic pour le livrer aux services sociaux du pays.

La vie des Johansson venait brutalement de tourner au cauchemar. Les policiers qui avaient emmené l’enfant n’avait aucun mandat et ils n’accusèrent les Johansson d’aucun crime. La raison de leur intervention ? Dominic était éduqué à la maison et les services sociaux de la Suède qu’il quittait voulait s’assurer qu’il recevait une éducation conforme.

M. Johansson a déclaré « être prêt à coopérer, comme par le passé, avec les services sociaux, mais ceux-ci nous répètent que ne nous savons pas comment nous occuper de notre fils. Bien que nous fassions certaines choses différemment de la plupart des Suédois, nous n’avons enfreint aucune loi et n’avons fait aucun tort à notre enfant. Nous avions décidé en famille de nous établir en Inde pour être plus proches de la famille de ma femme. Mais le gouvernement a pris le contrôle de notre vie et elle est devenue un cauchemar. »

Depuis ce mois de juin, les autorités suédoises ne permettent aux parents de voir leur fils qu’une heure toutes les cinq semaines.

Dans un communiqué de presse conjoint, la Home School Legal Defense Association (HSLDA) et l'Alliance Defense Fund (ADF) ont declaré qu’ils coopéraient désormais ensemble afin de conseiller la famille et d’explorer toutes les manières de faire en sorte que l’enfant soit rendu aux parents le plus tôt possible. Dominic vit actuellement dans une famille d’accueil qui collabore avec les services sociaux suédois.

En décembre 2009, la Cour suprême administrative de Suède a rejeté le dernier appel des Johansson et donner raison aux services sociaux qui insistaient qu’ils ne faisaient que protéger le « droit à une éducation » de Dominic brimé par ses parents. Les travailleurs sociaux se sont plaints de la décision des parents de ne pas faire vacciner Dominic et de ne pas traiter deux caries à des dents de lait.

Selon Mike Donnely, avocat de la HSLDA pour ce dossier, « la manière dont cette famille est traitée par l’administration suédoise est tout simplement inhumaine. Ils traitent ces parents comme s’il s’agissait de criminels, comme s’ils avaient maltraité ce garçon ».

« Ils s’en sont occupés pendant 7 ans, il n’est jamais tombé malade. Ils lui ont toujours prodigué tout ce dont il avait besoin, de nombreux jouets et de nombreuses occasions d’apprendre » d’ajouter Donnelly.

Donnelly a ajouté qu’il était permis de ne pas se faire vacciner et que puisqu’un des parents d’Annie est dentiste en Inde, la famille voulait que Dominic se fasse soigner par lui. Mais le cœur de l’affaire tourne autour du fait que les Johansson avaient décidé d’instruire leur fils à la maison.

En prévision de leur départ imminent pour l’Inde, Christer et Annie avaient pris la décision de retirer leur enfant de l’école gouvernementale et de l’instruire à la maison comme il est permis en Suède. Annie est citoyenne indienne. Selon les Johansson, l’administration scolaire leur aurait dit qu’il leur suffisait de rentrer en contact avec le directeur de l’école gouvernementale locale pour qu’il fournisse à Dominic le matériel pédagogique approprié. Le directeur en question aurait cependant refusé de leur fournir ce matériel, s’assura que la commission scolaire locale leur inflige une amende avant de contacter les services sociaux pour qu’ils enquêtent sur leur cas.

Le tribunal suédois a décrété que Dominic était « socialement isolé » de par le fait qu’il ne fréquentait pas une école. Ceci démontre, d’ajouter le tribunal, « que les parents ne sont pas conscients de l’impact que leur décision d'instruire leur fils à la maison a sur le développement et la vie de Dominic. »

Me Donnelly a déclaré que la HSLDA et l’ADF évaluaient actuellement la possibilité d’intenter une autre action devant les tribunaux suédois tout en considérant avoir recours à des tribunaux internationaux.

Entretemps, les parents de Dominic coopèrent avec les travailleuses sociales dans l’espoir de voir leur enfant revenir plus rapidement parmi eux. La HSDLA a révélé que les parents ont été soumis à des visites de la part des services sociaux qui désiraient s’assurer de leur capacité à éduquer leur fils. Mais un avocat suédois, sous promesse d’anonymat, a affirmé à la HSLDA qu’il ne fallait pas voir dans ces rencontres un signe avant-coureur d’un prochain retour de Dominic dans sa famille, mais qu’il s’agissait plutôt de s’assurer de leur « soumission complète au système ».

Ces mésaventures ont ébranlé les parents tant au plan physique que psychologique. Me Donnelly a révélé que les Johansson ne se remettent que lentement du choc et que Annie Johansson a été admise à plusieurs reprises à l’hôpital afin de traiter une dépression et des troubles cardiaques.

The Economist, une prestigieuse revue d’actualité internationale, a récemment souligné la contradiction patente dans cette triste histoire entre le conformisme exigé par l'administration suédoise et le principe de liberté. L’article attirait également l’attention sur la situation désespérée d’une autre famille suédoise, les Angerstig, dont la permission gouvernementale d’instruire leurs enfants a été révoquée. L’administration suédoise a menacé d’infliger une sévère amende à Lisa Angerstig (à droite), « une mère de quatre enfants détentrice d’un MBA ».

Sur ces entrefaites, comme nous l’indiquions précédemment, il semble bien que la Suède veuille suivre l'exemple de l’Allemagne et interdire complètement l’instruction à domicile sauf pour des cas exceptionnels. La nouvelle loi abrogerait, en outre, l’interdiction de sanction criminelle pour non-respect de la loi sur l’instruction. Alors qu’aujourd’hui, ce n’est pas un crime d’instruire son enfant à la maison en Suède, mais parfois un délit, si cette nouvelle loi venait à être promulguée, les parents qui désirent rester les premiers éducateurs de leurs enfants en les éduquant à la maison pourraient être poursuivis pour crime !
Voir aussi (en anglais) : longue analyse du projet de loi suédois sur l'instruction à domicile.

Source : HSLDA






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2 commentaires:

Loulouanthropo a dit…

On ne peut que rester pantois devant la machine progressiste devenue inhumaine...

Nietzsche le disait déjà:

L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « moi l'Etat, je suis le peuple ».
C'est un mensonge !

Pour une école libre a dit…

Même problème avec des juifs orthodoxes en Suède :

http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/152318#.T2-3NzHKEgA

Des juifs sont menacés par la ville de Göteborg avec des milliers de dollars en amendes pour l'enseignement à domicile à leurs enfants, comme le gouvernement suédois tente de forcer cette famille juive d'envoyer ses enfants à l'école publique.

Le 26 Janvier, le rabbin Alexandre Namdar et son épouse Leah, des représentants du mouvement hassidique dans le monde entier à la Suède pour les 21 dernières années, ont été servis à leur domicile avec un préavis par les autorités scolaires de Göteborg.

Selon l'avis, quatre de leurs enfants qui étudient à l'heure actuelle une école internationale en ligne doit être remis à une école suédoise d'aujourd'hui (mercredi). Ne pas le faire pourrait entraîner une amende de 16000 couronne - l'équivalent de 2400 $ - par semaine.

L'éducation des enfants ne manquent pas par n'importe quel moyen - et ils ne sont pas le premier dans la famille à avoir été éduqué à la maison. Six des 11 enfants de la famille a aussi appris à la maison dans leurs premières années, et maintenant vivre et étudier à l'étranger au juifs des écoles secondaires, des séminaires d'enseignement et des collèges rabbiniques. Tous poursuivent des carrières dans l'éducation.

En plus de l'école internationale en ligne fréquentés par les enfants - et 500 de leurs camarades de classe à travers le monde - les enfants Namdar reçoivent également le soutien scolaire privé. Leur programme laïc comprend l'anglais, suédois, les mathématiques, la géographie, les sciences, la musique, l'art et la gymnastique. Tous les enfants sont à l'aise en anglais, en suédois et en yidiche, et peut lire l'hébreu par âge de 5 ans.