jeudi 25 novembre 2010

Baisse controversée du taux de décrochage

Selon le Journal de Montréal, le taux de décrochage aura fondu « comme par magie » grâce à la nouvelle méthode de calcul employée par le Monopole de l'Éducation du Québec. Si le gouvernement défend ce changement dans le mode de calcul, des experts s'interrogent sur ces nouvelles statistiques qu'ils jugent « artificielles. »

En 2008-2009, le taux de décrochage scolaire était de seulement 18 % dans les écoles secondaires, si l'on se fie aux nouvelles statistiques que vient de publier le Monopole de l'Éducation (MELS). L'année d'avant, le même ministère avait pourtant annoncé que 26 % des jeunes du secondaire décrochaient.

La différence est encore plus frappante chez les garçons inscrits dans les écoles publiques. Entre 2008 et 2009, la proportion de décrocheurs déclarée officiellement par le Ministère, au sein de ce groupe, est passée de 36 % à 26 %.

Québec a modifié sa méthode de calcul du « taux de décrochage annuel » afin, dit-on, de « mieux refléter » la réalité vécue dans les commissions scolaires. Au lieu de tenir compte des élèves qui sont inscrits à l'école en janvier, le taux est maintenant basé sur les jeunes qui y sont inscrits en août de l'année suivante, avant le début des classes donc.

Le professeur Égide Royer, de l'Université Laval, n'est pas convaincu du bien-fondé de ce nouveau calcul. Dans un entretien avec le Journal de Montréal, il déplore que le gouvernement se fie aux « inscriptions » du mois d'août pour calculer le taux de décrochage, alors qu'il se base sur le nombre d'élèves présents en classe le 30 septembre pour fixer le financement des commissions scolaires.

« S'il y a bien une clientèle qui n'est pas sûre d'être en classe en septembre, c'est bien la clientèle des jeunes en difficulté », fait valoir M. Royer.

Toutefois, on constate qu'il y a bien une baisse du nombre de décrocheurs quand on compare les données de 2007-2008 selon la nouvelle méthode et les données de 2008-2009. Voir le tableau ci-dessous.






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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Toujours de la poudre aux yeux pour "mousser la bonne gestion (?) du MELS
On change "à la baisse" les critères d'évaluation des examens de français et maintenant c'est le même procédé avec le décrochage scolaire. Nivellement par le bas et mensonge institutionnalisé... Voilà la marque du PLQ !
Quand saurons-nous enfin la VÉRITÉ ??
Retraité de l'éducation collégiale québécoise