jeudi 9 décembre 2010

FAÉ : « Résultats québécois à l'enquête PISA 2009 : on ne s'emballe pas ! »

La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) considère que la publication de l'enquête du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) 2009 de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) soulève certains problèmes sur les résultats des élèves québécois, problèmes qui ne doivent surtout pas être sous-estimés.

Baisse constante en lecture depuis l'implantation de la réforme

Bien que l'enquête révèle que le rendement moyen des élèves québécois en sciences et en mathématique demeure relativement stable, au-dessus de la moyenne des autres pays étudiés, la situation est cependant tout autre en ce qui a trait au rendement moyen des élèves en lecture. En effet, l'indice est passé de 536 en 2000, à 525 en 2003 puis à 522 en 2006 et 2009. Bien que, là encore, les résultats des élèves québécois les situent au-dessus de la moyenne des résultats des élèves des autres pays étudiés, force est de constater que le rendement moyen subit une baisse constante depuis l'année 2000. Il semble que le Québec ne parvienne pas à enrayer le déclin constant du rendement moyen en lecture depuis dix ans, soit depuis l'implantation de la réforme. Or, l'enquête PISA établit formellement un lien entre de faibles habiletés de lecture et une plus grande propension au décrochage scolaire.

Inquiétude légitime

« Ces résultats en lecture devraient sinon nous inquiéter, du moins nous alerter. À tout le moins, la ministre de l'Éducation devrait en tenir compte dans la planification et la mise en place des mesures de lutte au décrochage scolaire », de déclarer le président de la Fédération, monsieur Pierre St-Germain.

Pour la FAE, l'enquête PISA ne permet pas de fournir une réponse adéquate aux préoccupations de la population et des parents québécois parce qu'elle ne considère que les compétences.

« Il faut le souligner, l'enquête PISA ne mesure aucunement l'état de l'acquisition des connaissances. Or, c'est là une des grandes faiblesses de la réforme actuelle. En aucun temps, les résultats diffusés ne permettent de conclure que la place accordée à l'acquisition de connaissances au Québec est satisfaisante » d'ajouter Pierre St-Germain.

Pour la FAE, le rang mondial encore avantageux occupé par les élèves québécois ne doit pas faire illusion et masquer l'impact négatif qu'a eu la réforme mise en place il y a de cela dix ans.

La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.

Voir aussi :

Tests PISA en éducation - Le Canada perd des plumes dans le peloton de tête

Nathalie Bulle sur le modèle finlandais et les tests PISA





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