dimanche 10 avril 2011

Washington (D.C.) — Des bons scolaires pour les pauvres plutôt que des subventions pour avorter

Tard dans la nuit de vendredi à samedi, un accord entre les républicains et les démocrates a été conclu aux États-Unis sur les dépenses budgétaires pour 2011, après de laborieuses négociations de plusieurs jours pour éviter une paralysie de l'administration.

Ce compromis autorisera le fonctionnement du gouvernement fédéral jusqu’à la fin de l’exercice financier en cours (30 septembre 2011) et évitera donc la cessation de ses activités, moyennant des coupes budgétaires de 37,8 milliards de $ pour les cinq mois à venir, ce qui constituerait le volume de réductions budgétaires le plus important de l’histoire américaine. C’est moins que ce qu’exigeaient encore la veille les Républicains, soit 61 milliards, mais plus que les 32 milliards avant des amendements de la part de membres du Tea Party.

À l'origine les Démocrates n'acceptaient aucune coupe budgétaire, puis 6,5 milliards, ensuite 33 $ milliards, avant d'accepter avant-hier soir des réductions de 38,5 milliards de $.

Ce compromis devra être voté par la Chambre des Représentants et le Sénat la semaine prochaine pour devenir, une fois signé par Obama, loi.

Le compromis restaure notamment une disposition interdisant le financement avec l’argent des impôts fédéraux de l’avortement dans la capitale de la nation, disposition qui avait été abolie dans un précédent budget par le président Obama et les idéologues du parti démocrate quand ils contrôlaient les deux chambres du Congrès. En revanche, un système d’aide financière grâce à des bons scolaires permettra à plus d'élèves issus de familles à faibles revenus du District fédéral de s’inscrire dans des établissements privés.

Il ne s'agit que d'une mesure budgétaire temporaire, de nouvelles batailles autour du budget déficitaire des États-Unis sont à prévoir dans les mois à venir au Congrès américain.




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8 commentaires:

Jonathan a dit…

Pourquoi les blogues libertariens au Québec veulent nous faire croire que le Tea Party est un mouvement libertarien?

Il me semblent plutôt voir dans le Tea Party des conservateurs sociaux conscient du rôle dévastateur de l'État providence tant sur le plan économique que social et voulant un strict respect de la Constitution américaine et ses principes fondateurs.

En tout cas, si le Tea Party est un mouvement libertarien, Ayn Rand doit se retourner dans sa tombe.

Jonathan a dit…


Le Tea Party est plus chrétien que libertarien

Loulouanthropo a dit…

Notons deux choses :

1) L'avortement affecte surtout les Noirs à Washington DC, c'est donc une politique eugéniste raciale. Bizarre, mais on entend aucun "progressiste" Québécois s'en insurger.

2) Je ne supporte plus les gens comme Éric Duhaime dont la réputation me semble surfaite qui disent sans cesse qu'il n'y a pas de droite conservatrice sociale au Québec (il a encore fait le coup récemment chez Dumont) sans la moindre preuve alors qu'en fait sur un nombre de sujets le Québec est plus conservateur que l'Ontario : 40 % trouvent que l'avortement est trop facile, beaucoup de Québécois sont opposés au mariage gay, sont pour le port d'armes, pour plus discipline en général. Faudrait que je retrouve ces sondages.

Les gros problèmes de la droite conservatrice au Québec : pas de chef charismatique, pas de relais médiatiques (ils sont trustés par les progressistes, même les libertariens sont de gauche à mon sens, sauf qu'ils sont des alliés objectifs quand ils veulent réduire l'État progressiste).

Mais je suis persuadé qu'avec quelques chefs forts en gueule le conservatisme social se révèlerait à nouveau au Québec.

Le Saguenéen a dit…

Loulouanthropo,

C'est peut-être la même chose, mais ce que je vois moi c'est dans les campagnes, dans les banlieues, sont des gens conservateurs sociaux d'instinct mais sans la moindre formation à ce niveau, sans la moindre intellectualisation, c'est le désert de la pensée.

Facile alors pour les borgnes gauchistes et les libertariens naïfs d'avoir le haut du pavé.

Sébas a dit…

@ Jonathan:

Voici quelques précisions/nuances par rapport à vos commentaires:


On peut être un "conservateur social/moral", tout en étant libertarien (par rapport à l'état). En réalité, les libertariens se situent justement pas rapport à l'état et il ne faut pas les confondre avec les libertaires ou les "anarcho-communistes".

Et la constitution américaine était d'inspiration profondément libertarienne...

Ce n'est pas parce que plusieurs membres du Tea Party sont aussi des conservateurs moraux/sociaux que cela veut dire qu'ils veulent que l'état impose LEURS valeurs à tous. La constitution américaine est justement neutre par rapport à cette question. Un peu comme à l'image des pays non-alignés par rapport à un conflit mondial. ;-)

Et il faut reconnaitre qu'au Québec, il y a plus de "progressistes" que de "conservateurs moraux" parmi ceux qui se proclament libertariens et que c'est pas mal le contraire au États-Unis. Mais il y a UN élément qui rejoint tout ce beau monde, c'est que l'état DOIT sortir de presque toutes les dimensions de nos vies (sauf pour protéger nos droits fondamentaux).

***


Je suis d'accord avec les propos de Loulouanthropo.

***

@ Le Saguenéen:

Je trouve que vous tombez dans le piège des "intellos étatistes" de tout acabit lorsque vous affirmez ceci:

"Ils sont des gens conservateurs sociaux d'instinct mais sans la moindre formation à ce niveau, sans la moindre intellectualisation, c'est le désert de la pensée.

Selon moi, le bon sens, les "bonnes valeurs", etc, n'ont SURTOUT PAS BESOIN D'ÊTRE "intellectualisés".

Je crois que la plus grande faiblesse des intellos, c'est justement la pensée concrète ou les faits concrets expliqués en termes SIMPLES (mais pas simplistes).

C'est JUSTEMENT une des plus grandes faiblesses des chrétiens ou catholiques actuels (de l'occident): ils intellectualisent presque tout au lieu "d'armer les gens simples" avec une foi à toute épreuve ou avec -au moins- avec des arguments simples à toute épreuve. Selon moi, il faut justement "s'allier" aver les "petits" et les "simples" et REVALORISER leur IMPORTANCE pour "combattre" les arguments fallacieux de ceux qui (une petite minorité quand on y pense), nous oppressent presque tous !

Et n'oubliez pas que les "zélites" actuelles méprisent à la puissance 100 ces gens...

Finalement;

-Jésus est un "intello" ?
-La sagesse s'apprend à l'université ?
-La compréhension des droits fondamentaux de TOUS les humains exige de longues études?
-Etc?

Hahaha !

Sébas a dit…

@ Jonathan (encore),

Voici ce que je répondais à Kevin... sur le blogue du Québécois Libre:

"@ Kevin qui écrit:

"Dans ce contexte, nous sommes en faveur de la légalisation de toutes les drogues, de la prostitution, de toutes les relations maritales (polygamie par exemple)."


*

MA RÉPONSE:

Euh, j'aime mieux parler de désétatisation de nos contrats signées entre adultes consentants, ou de déjudiciarisation de nos relations. Simple question de définir avec exactitude notre position... (et pour la polygamie, pas certain que nous allons voir cela apparaitre avec la montée de l'islamisme ici et ailleurs...)

Pour la drogue ou la prostitution: au lieu de parler d'une "légalisation", je parlerais plutôt d'une désengagement complet de l'état par rapport à toute répression des comportements sans victimes (d'agressions). De toute façon, la prohibition c'est coûteux et surtout ça NE FONCTIONNE PAS. Ici, je sais que nous sommes d'accords. Et nous ne voulons certainement pas que l'état s'occupe de la production/vente/etc, de ce secteur (comme la saq avec l'alcool ou loto-québec avec le jeu = l'état n'a pas à faire la promo du vice ou de la vertu).

De toute façon, c'est la société socialiste "à l'os" qui amène presque toutes les dérives morales actuelles:
La consommation de drogue -non-chimique- est illégale, pourtant dans notre monde collectivisé, désabusé, irresponsable, etc, elle [la consommation] augmente sans cesse. Et cela est vrai autant pour les drogue légales qu'illégales et tout ce qui entoure la prostitution aussi.

*

Et si l'état se désengageait de nos relations et de nos vies en général, le mariage/la famille/la natalité/etc seraient revalorisés, la consommation des drogues -illégales ou non- baisserait et la prostitution aussi.

En passant, le Québec est à 40% célibataire = RECORD mondial et toutes les interventions de l'état dans nos vies y sont pour quelque chose.

Presque toutes les sociétés collectivisées/étatisées/socilaistes/etc finissent par vivre ce que nous vivons.

La moralité ne peut pas se légiférer et plus l'état va sortir de nos vies, plus les gens vont agir en adultes responsables. Le contraire est vrai aussi.

Pour le reste de votre commentaire: rien à redire.
;-)"



http://www.leblogueduql.org/2010/12/gaz-de-schiste-oui-a-un-moratoire.html?cid=6a00d8341cb44a53ef013489b15c94970c#comment-6a00d8341cb44a53ef013489b15c94970c

Sébas a dit…

Encore d'autres précisions:

De la fondation des États-Unis (et même du Canada), et ce, jusqu'aux années 20-30-40-50, en général, la consommation de drogues (la culture du "hemp" était même encouragé!) ou d'alcool n'était PAS illégale (sauf exception au niveau local?)... mais il faut dire aussi que "L'ÉTAT-MOUMAN- OMNIPRÉSENT-QUI-REND-LES-GENS-IRRESPONSABLES", n'existait pas non plus, alors les gens n'avaient pas le loisir d'agir comme de "grands dadas" ou de grands ados ou en égoïstes/individualistes ou en "sportifs-de-la-consommation"... comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui.

L'endettement (la fausse monnaie fiduciaire ÉTATIQUE est apparue au début du siècle passé + les cartes de crédit de fausses monnaies ÉTATIQUES furent légalisées au début des années 70), n'existait pratiquement pas; la technologie -presque pas- non plus et nous devrions TOUS lutter pour (sur)vivre. Et si les gens n'épargnaient pas, c'était "la rue" quasi assuré(ou en tout cas, des âmes/oeuvres charitables prenaient la relève). Ça te responsabilise "ton homme" ça... ;-)

Alors, selon moi, il faudrait commencer par sortir "l'état-maternisant" de nos vies avant de -par exemple- "légaliser" la consommation de drogue... actuellement illégales.

Mais on pourrait -par exemple- dès maintenant rétablir LA FAUTE lorsqu'un contrat de mariage/une famille est brisé ! A ma connaissance, c'est le SEUL contrat qui peut être brisé sans conséquence négative(i.e. "sans égard à la faute")... même que l'état RÉCOMPENSE -trop souvent- CE GESTE !!!

Rien de "mieux" pour détruire une "institution" comme la mariage/la famille, que d'encourager les gens à se séparer/divorcer. Ou sont les "conservateurs moraux" pour parler de ça???

En tout cas, commencez-vous mieux à comprendre ce qu'est le "libertarianisme" ?

Sébas a dit…

Ça m'a pris plus d'une heure pour retrouver ce vidéo:

"Thomas Sowell - L'Etat-providence"

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=juudEQl_Lfc

J'espère que vous allez apprécier... en tout cas, ce monsieur a un discours libertarien.

***

En passant, nul part dans la constitution américaine il est question de mariage hétéro/homo ou d'avortement.

Et qui régissait les mariages avant l'apparition de "l'état civil" ? Et oui, ce n'était PAS l'état... car à cette époque, nos relations, nos familles, nos contrats de mariage, etc et etc, n'étaient PAS DU TOUT SOUS L'EMPRISE DE L'ÉTAT.
;-)

Selon moi, si vous ne voulez pas de "mariages homos", la seule demande logique serait de demander/d'exiger que l'état ne puisse pas/plus et ce, d'aucune façon, légiférer par rapport à ces questions.

La branche judiciaire de l'état devrait uniquement renforcer NOS contrats y compris toutes les clauses (librement choisies?) de NOS contrats de mariage. Pourquoi les clauses de CE contrat devrait être décidées par l'état ?

*

Je reconnais qu'il n'y a pas beaucoup de libertariens (en tout cas, pas au Québec), qui insistent sur ce point, par contre, les "conservateurs moraux/sociaux" d'ici ne sont pas beaucoup mieux par rapport à ces enjeux...