mercredi 17 avril 2024

Canada — Le gouvernement Trudeau va commencer à explorer les « hypothèques halal »

Réaction de Mathieu Bock-Côté sur la nouvelle ci-dessous :

On apprenait mercredi qu’Ottawa envisage désormais, dans le cadre de sa politique d’habitation et d’accès à la propriété, de s’ouvrir à ce qu’on nomme les hypothèques halal, et plus largement, aux exigences de la finance islamique.

On peut parler, de ce point de vue, d’une islamisation relative des politiques publiques.

Le gouvernement fédéral veut ainsi trouver ce qu’on appellera un accommodement raisonnable pour les musulmans les plus intégristes qui ne se sentent pas capables de vivre selon les codes des sociétés où ils se sont installés.

Je dis bien les musulmans les plus intégristes, ou si on préfère, les islamistes, car on devine qu’un très grand nombre de musulmans ne réclament rien de tel.

Multiculturalisme

Mais c’est la folie du multiculturalisme canadien de permettre aux radicaux de chaque communauté de s’en prétendre les représentants, et ainsi, de les prendre en otage, comme s’ils étaient les seuls à pouvoir parler en leur nom.

Le multiculturalisme, au Canada, n’est pas seulement une idéologie dominante constitutionnalisée. C’est une véritable religion d’État.

Le Canada sacralise tout ce qui se réclame de la diversité, pour peu que cette diversité soit «minoritaire».

Le Canada est ce pays qui a ajusté l’uniforme de ses policiers aux exigences religieuses des différentes communautés.

Le Canada est ce pays qui juge normal qu’on puisse prêter son serment de citoyenneté en niqab, et qui traite celle qui le fait en militante exemplaire, et même en citoyenne modèle!

Le Canada est ce pays qui représente publiquement une fillette voilée sur la couverture d’un document de la Commission des droits de la personne.

Le Canada est ce pays qui mobilise l’appareil fédéral pour combattre la loi québécoise sur la laïcité, en l’accusant de verser dans la discrimination.

Le Canada est ce pays qui a nommé une femme voilée représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie – et qui avalisait ainsi le concept d’islamophobie, consistant à criminaliser et à diaboliser toute critique de l’islam, et même de l’islamisme.

De ce point de vue, l’halalisation des hypothèques était probablement inévitable.

Et tout cela est appelé à aller bien au-delà des accommodements à répétition avec l’islamisme.

Le Canada est ce pays qui finance des catégories de gens d’affaires selon le critère de la couleur de la peau, et qui pratique aussi la discrimination positive excluant par principe les individus «blancs» de certains postes.

L’idéologie multiculturaliste s’est fanatisée: chaque communauté réclame désormais que l’État se plie à ses caprices ethnoreligieux.

Folie

Si l’État ne le fait pas, il est accusé de racisme systémique et d’exclure certaines catégories de la population. C’est ce qu’on appelle inverser notre rapport à la réalité.

Le Canada segmente sa population en communautés fermées les unes aux autres, il multiplie les silos identitaires, il refuse l’idée d’une citoyenneté partagée, pour préférer la racialisation des appartenances et le fanatisme religieux.

Le Canada est un pays qui marche sur la tête, et cela, depuis longtemps.

 


Billet du mercredi 17 avril

Le premier ministre Justin Trudeau, la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland sont rejoints par des ministres pour une photo avant le dépôt du budget fédéral sur la Colline du Parlement à Ottawa, le mardi 16 avril 2024.

Le gouvernement fédéral dit qu'il a l'intention d'explorer de nouvelles mesures pour élargir l'accès aux « produits de financement alternatifs, comme les hypothèques halal ».

Selon le budget fédéral, le gouvernement libéral a déjà entamé des consultations avec les fournisseurs de services financiers et les diverses communautés « pour comprendre comment les politiques fédérales peuvent mieux soutenir les besoins de tous les Canadiens qui cherchent à devenir propriétaires. »

La religion islamique considère que le prélèvement d'intérêts est une forme d'usure et que les gains réalisés grâce aux intérêts sont injustes.

Des prêts hypothécaires conformes à la loi islamique sont déjà proposés par certaines institutions financières au Canada, bien qu'aucune des cinq « grandes banques » canadiennes ne les offre actuellement.
Selon des fonctionnaires s'exprimant en coulisses, les prêts hypothécaires alternatifs ne seraient pas nécessairement sans intérêt, mais pourraient inclure des frais réguliers qui remplaceraient les charges d'intérêt.

Le fait que peu d'institutions offrent actuellement des hypothèques islamiques au Canada et que le financement de ces hypothèques doit être halal sont autant de facteurs pouvant entraîner des frais d'emprunt plus élevés, dit M. Zuhair Naqvi, prêteur islamique interrogé par la SRC.

Comment ça marche ?

Des frais sont imposés, plutôt que les intérêts ajoutés à une hypothèque habituelle

Le prêteur peut rester propriétaire de la maison jusqu'à ce que l'emprunteur ait remboursé l'hypothèque, qui est repayée sous la forme d'une location à long terme, par exemple

Les sources de financement d'une hypothèque islamique doivent être halal

Le prêteur ne peut pas saisir la propriété en cas de non-paiement, contrairement à une hypothèque traditionnelle

Sources : CityNews et SRC

mardi 16 avril 2024

Février 1934 en France : une menace fasciste ?

En ce matin du 6 février 1934, Paris se réveille en colère. Ses habitants découvrent, placardés aux murs et dans les pages de leur journaux, des appels à manifester. « La dictature du sectarisme veut s’implanter chez vous ! » «Ton parlement est pourri», «À bas les voleurs ! » Et le soir même, sur la place de la Concorde à Paris, la manifestation tourne à l’émeute. On compte vingt morts et des centaines de blessés. Reste le souvenir de la violence. On a souvent interprété cette manifestation comme un coup d’État fasciste ou du moins, une tentative de prise de pouvoir par l’extrême droite. La veille de son exécution, l’intellectuel fasciste Robert Brasillach faisait mémoire des morts du 6 février : "Sur onze ans de retard, serai-je donc des vôtres ? Je pense à vous, ce soir, ô morts de février". L'émeute n’a-t-elle été portée que par les fascistes ? Cet épisode dramatique a-t-il véritablement constitué une menace pour la IIIe République ? Derrière les slogans, quelles sont les revendications des manifestants ? Quels sont les différents éléments déclencheurs de cette manifestation qui a marqué l’Histoire ?



L'auteur : Olivier Dard est professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université, spécialiste d’histoire politique. Il est l'auteur de biographies de référence consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008, 527 p., 27 €) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod, 2023, 432 p., 11,90 €). Il publie avec Jean-Philippet : Février 34. L'affrontement (Fayard, 752 pages, 34 €). Grâce à la mobilisation de nombreuses archives, le livre replace la manifestation du 6 février dans une plus large séquence.

Présentation du livre par l'éditeur

Le spectre des années trente plane sur la France d’aujourd’hui. Des mobilisations de masse récentes comme les gilets jaunes ont ravivé la mémoire de l’émeute sanglante du 6 février 1934, largement assimilée à une tentative de coup de force fasciste des ligues. La réalité fut bien plus complexe.

Olivier Dard et Jean Philippet s’appuient sur un dépouillement systématique des sources pour replacer cette journée au cœur d’une séquence de deux ans, de « l’hiver du malaise » de 1932-1933 à l’échec de « l’union nationale » autour de Doumergue à l’automne 1934. Ils racontent au plus près du terrain, entre Paris et la province, l’affaire Stavisky et ses multiples rebondissements, les coulisses et le déroulement de la manifestation meurtrière du 6 février, de même que ses répliques, tout aussi violentes, des 7 et 9 ainsi que du 12, marqué par une grève générale.

En examinant les multiples acteurs de ces journées – membres des ligues, communistes, forces de l’ordre ou simples passants –, cette somme propose une lecture renouvelée du 6 février 1934, par-delà les mythes et les récupérations.

Les auteurs

Professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université [et non plus La Sorbonne pour épouser l'ordre anglais des mots : Sorbonne University], Olivier Dard est un spécialiste d’histoire politique et tout particulièrement des années trente. Outre une synthèse sur le sujet (Les années trente. Le choix impossible, LGF/Le Livre de poche, 1999) et une étude sur Le rendez-vous manqué des relèves des années 30 (PUF, 2002), il a notamment publié des biographies consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod/Poche, 2023).

Docteur en histoire de Sciences Po, Jean Philippet est chercheur indépendant après une carrière de conseiller parlementaire dans les deux Chambres. Sa thèse « Le temps des ligues. Pierre Taittinger et les Jeunesses Patriotes » fait autorité sur le sujet.

Février 1934,
L'Affrontement,
par Olivier Dard et Jean Philippet,
paru chez Fayard
à Paris,
le 24 janvier 2024,
752 pp.,
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2213655260

lundi 15 avril 2024

Pierre Poilièvre (chef du Parti conservateur) parle 15 minutes de la crise du logement sans parler d'immigration...

Pierre Poilièvre explique la crise du logement et réussit en 15 minutes à ne pas glisser un seul mot sur l’explosion très rapide de la demande de logement par l’immigration comme facteur responsable d’une bonne partie de la crise. Un million d’habitants de plus en 9 mois.

En décembre 2023, sur une chaîne relativement confidentielle (TrueNorth), Poilièvre avait pourtant concédé que l'immigration « doit être reliée à notre capacité de logement, au nombre d'emplois et de médecins ». Il semble que, pour Poilièvre, il suffira de construire massivement partout, de créer des villes encore plus bétonnées et tentaculaires (il cite Singapour et Vancouver dans la vidéo ci-dessus) et le tour sera joué : des masses de nouveaux consommateurs logés, le patronat sera content.

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dimanche 14 avril 2024

Canada — Personne qui souhaite avoir à la fois un vagin et un pénis obtient un financement public pour cette chirurgie non pratiquée ici

Un tribunal a décidé que l’Ontario devait prendre en charge une vaginoplastie sans pénis pour une personne qui ne s’identifie ni comme femme ni comme homme à part entière.


La chirurgie, qui n’est disponible nulle part au Canada, consiste à créer un canal vaginal, ou une ouverture, sans enlever le pénis.

L’Ontario a reçu l’ordre de prendre en charge l’opération d’un résident qui souhaite se faire construire un vagin tout en laissant son pénis intact.

Le refus de la procédure porterait atteinte au droit à la sécurité de la personne, protégé par la Charte, a déclaré un tribunal de l’Ontario dans sa décision.

La décision unanime d’un panel de trois juges de la Cour divisionnaire de l’Ontario pourrait élargir l’accès à une nouvelle « chirurgie du bas » pour les personnes qui s’identifient comme non binaires, c’est-à-dire ni tout à fait homme ni tout à fait femme.

Le résident de l’Ontario, identifié dans les documents judiciaires comme K.S., est engagé dans une bataille juridique avec le Régime d’assurance maladie de l’Ontario depuis 2022, lorsque l’OHIP a rejeté une demande de financement pour une vaginoplastie de préservation du pénis réalisée dans une clinique d’Austin, au Texas.

Cette opération, qui n’est disponible nulle part au Canada, consiste à créer un canal vaginal, ou une ouverture, sans enlever le pénis.

K. S., 33 ans, est né de sexe masculin, mais s’identifie comme une femme dominante et utilise un nom féminin.

L’OHIP a rejeté sa demande de financement, arguant que l’intervention ne figurait pas sur sa liste de procédures de changement de sexe et qu’elle n’était donc pas un service assuré.

K.S. a fait appel de la décision de l’OHIP auprès de la Commission d’appel et de révision des services de santé de l’Ontario, arguant que le fait de l’obliger à se faire enlever le pénis invaliderait son identité et s’apparenterait à un acte illégal de thérapie de conversion.

Il s’inquiétait également du risque de complications et d’incontinence urinaire lié à la réorientation urologique, ainsi que du risque de dysfonctionnement de l’orgasme. Il a fait valoir que la procédure qu’il souhaitait subir à l’étranger était semblable aux vaginoplasties standard pratiquées en Ontario, mais sans la procédure supplémentaire, à savoir la pénectomie.

La commission d’appel a annulé la décision de l’OHIP, estimant qu’une vaginoplastie fait partie des chirurgies génitales couvertes par le régime public et qu’elle n’implique pas nécessairement l’ablation du pénis. La commission a donc jugé que la procédure était éligible au financement public.

L’OHIP a fait appel de la décision de la commission auprès de la Cour divisionnaire, arguant que la commission d’examen avait commis une erreur en concluant qu’une vaginoplastie avec ablation du pénis figurait spécifiquement sur la liste des services assurés et qu’elle n’avait pas tenu compte du fait que cette procédure peu orthodoxe était considérée comme une procédure expérimentale en Ontario et qu’elle n’était donc pas éligible à une aide financière.

Le fait que la vaginoplastie figure sur la liste des services assurés ne signifie pas que n’importe quel type de vaginoplastie est admissible, a fait valoir l’Assurance-santé de l’Ontario devant le tribunal.

Le tribunal n’était pas d’accord. La vaginoplastie et la pénectomie sont des services distincts et séparés sur la liste des chirurgies admissibles au financement de l’Ontario, a déclaré le tribunal. « Le fait que la plupart des personnes qui subissent une vaginoplastie le font d’une manière qui implique également une pénectomie » ne change rien à la disposition. Si la province avait voulu qu’un seul type de vaginoplastie soit assuré (vaginoplastie avec ablation du pénis), elle aurait dû rédiger la liste différemment, a déclaré le tribunal.

La Cour a déclaré que la conclusion de la commission d’appel était également conforme aux normes de soins élaborées par la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) — un groupe influent dont les lignes directrices concernant les soins aux enfants et aux adolescents pour l’affirmation du genre ont été jugées comme manquant de « rigueur dans le développement » lors d’un examen approfondi publié cette semaine.

Les normes de la WPATH « font expressément référence à la vaginoplastie sans pénectomie comme option chirurgicale pour certaines personnes non binaires », a écrit le juge Breese Davies dans la décision du tribunal.

Bien que la Cour ait déclaré qu’elle n’avait pas besoin d’examiner les arguments fondés sur la Charte, en cas d’ambiguïté sur ce qui devrait ou ne devrait pas être couvert, l’interprétation de la commission d’examen était également conforme aux valeurs d’égalité et de sécurité de la personne énoncées dans la Charte, a ajouté la Cour.

« Le droit à la sécurité de la personne, protégé par la Charte, protège la dignité et l’autonomie de l’individu », a écrit Mme Davies. Exiger d’une personne transgenre ou non binaire née de sexe masculin « qu’elle enlève son pénis pour recevoir des fonds de l’État pour une vaginoplastie serait incompatible avec les valeurs d’égalité et de sécurité de la personne ».

« Une telle interprétation obligerait les personnes transgenres et non binaires comme K.S. à choisir entre, d’une part, subir une intervention chirurgicale (pénectomie) dont elles ne veulent pas et qui ne correspond pas à leur expression de genre pour obtenir un financement de l’État et, d’autre part, ne pas subir d’intervention chirurgicale d’affirmation de genre », a écrit M. Davies.

« Un tel choix renforcerait leur position désavantageuse et ne favoriserait pas leur dignité et leur autonomie ».

L’appel de l’OHIP a été rejeté et la province a été condamnée à verser 20 000 dollars à K.S. pour couvrir ses frais de justice. 

« Il s’agit d’une victoire importante pour les communautés transgenre et non binaire », a déclaré l’avocat de K.S., John McIntyre, à CTV News Toronto.

« Nous espérons que l’OHIP décidera d’accepter la décision du tribunal plutôt que de demander l’autorisation de faire appel afin que K.S. puisse aller de l’avant avec l’opération chirurgicale qu’[il] essaie d’obtenir depuis des années. »

Dans des rapports antérieurs, le National Post a été informé que les chirurgies d’affirmation du genre à la clinique du Texas varient entre 10 000 et 70 000 dollars, en fonction de ce qui est fait.

samedi 13 avril 2024

La Nouvelle-Zélande durcit les règles sur les visas en réponse à une migration "insoutenable"

La Nouvelle-Zélande a annoncé qu'elle renforçait ses règles en matière de visas, en introduisant des critères de langue et de compétences et en réduisant la duré

e des permis de travail en réponse à une "migration nette insoutenable".

Les changements apportés au régime des visas d'employeur accrédité (AEWV) sont entrés en vigueur immédiatement et permettront à la Nouvelle-Zélande de "mieux tester le marché du travail local et de réduire les risques de mettre les Néo-Zélandais au chômage", a annoncé le 7 avril Erica Stanford, ministre de l'immigration du pays.

En 2023, 173 000 citoyens non néo-zélandais ont immigré dans le pays, selon le communiqué.


L’Allemagne fait le lien entre immigration et délinquance

En 2023, la police a recensé 923 000 délinquants présumés d’origine étrangère, soit 41 % de l’ensemble des suspects appréhendés.

L’augmentation de la migration entraîne une augmentation des délits : cette corrélation a été clairement établie, mardi, non par le parti d’extrême droite allemand AfD mais par la ministre de l’intérieur sociale-démocrate, Nancy Faeser. Celle-ci s’est émue d’une hausse, en 2023, du nombre de délinquants d’origine étrangère, soit 923000 personnes représentant 41% de l’ensemble des suspects appréhendés. «Nous devons en parler clairement, sans timidité ni ressentiment », a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse, faisant état d’une dégradation globale de la situation sécuritaire. L’an dernier, 5,9 millions de délits ont été enregistrés en Allemagne, soit une hausse de 5,5%. Les actes de violence ont crû de 8,6 %. 

 


Cette déclaration marque un tournant, outre-Rhin, dans le débat sur l’immigration. Invisible et inaudible lors de la campagne électorale de 2021, qui a amené la coalition sociale-libérale au pouvoir, le sujet a ensuite émergé avec l’afflux soudain de réfugiés dans le pays. Le nombre de demandes d’asile a augmenté de 51 % l’an dernier (329000), créant des difficultés d’hébergement dans les communes. Avant de se tasser. À six mois d’élections régionales dans l’est de l’Allemagne, où l’AfD fait volontiers la course en tête dans les sondages, le thème devient un enjeu de sécurité publique.

Les délinquants dépourvus de passeport allemand «doivent quitter l’Allemagne beaucoup plus rapidement que jusqu’à présent », a déclaré Nancy Faeser, prônant [soudainement] la « tolérance zéro » à leur égard. La tonalité nouvelle de son discours a relégué au second plan ses appels à l’intégration et ses mises en garde contre les « généralités » sur l’immigration. Candidate aux élections régionales en Hesse (dans l’ouest), l’an dernier, la ministre avait été sèchement battue alors même qu’elle avait déjà durci son discours sur l’immigration. Pour sa part, l’AfD avait progressé de 5 %.

Présent lors de la conférence de presse, le ministre de l’intérieur du Brandebourg, Michael Stütgen, a enfoncé le clou. «Le fait d’expulser les criminels relève d’une obligation. Après des années de très forte immigration, l’Allemagne est à la limite de l’intégration. Cela doit enfin être reconnu et compris par la politique fédérale », a déclaré ce dirigeant conservateur (CDU), également président de la Conférence des ministres des seize Länder (régions).

Enfin, l’AfD a ironisé sur le changement de pied du gouvernement : « La réaction de Nancy Faeser relève de la pure moquerie : elle assume d’évoquer ce problème après avoir, durant des années, criminalisé, dénigré et stigmatisé ceux qui justement en parlaient », relève le parti de droite, ciblé par la ministre. La lecture du rapport de l’agence fédérale sur la criminalité apporte une vue imparfaite du phénomène. La part des immigrés d’origine ukrainienne impliqués dans des actes de délinquance - 1,1 million de réfugiés ont été accueillis outre-Rhin – est minime. Or, ces derniers restent plus souvent inactifs et sans travail par rapport à la moyenne des résidents étrangers, ce qui tend à affaiblir l’argumentaire sociologique de la délinquance.


Source : Le Figaro


Les étudiants français exemptés d’une hausse des droits de scolarité au Québec même en y étudiant en anglais

Il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que l’inverse, et il faut rééquilibrer cette situation pour « en avoir pour notre argent », a plaidé vendredi le premier ministre, François Legault, en marge du renouvellement d’une entente sur la mobilité étudiante.

 «Gabriel [Attal, à gauche] me disait qu’il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que de Québécois qui vont étudier en France. Comme je lui disais, ça veut dire aussi que ça nous coûte plus cher d’offrir ces tarifs réduits», a expliqué François Legault.

« C’est important de garder cette tradition », a déclaré le chef du gouvernement du Québec au sujet des tarifs préférentiels offerts de part et d’autre de l’Atlantique dans le cadre de l’entente France-Québec en éducation, conclue en 1965.

« Gabriel me disait qu’il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que de Québécois qui vont étudier en France. Comme je lui disais, ça veut dire aussi que ça nous coûte plus cher d’offrir ces tarifs réduits. Donc, pour en avoir pour notre argent, on va travailler très fort à ce qu’il y ait plus de Québécois qui aillent étudier en France », a lancé M. Legault.

La visite du premier ministre français au Québec a permis de renouveler l’entente en matière de mobilité étudiante au niveau universitaire.

Les droits exigés aux étudiants français étaient jusqu’ici calqués sur ceux que paient les Canadiens non résidents du Québec. Or, ces derniers seront augmentés dès la rentrée en raison de la majoration annoncée en octobre par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.

La nouvelle version de l’entente, signée vendredi pour une période de cinq ans, exempte les étudiants français de cette majoration.

Plutôt que de payer 12 000 $ par an, comme le feront les Canadiens venant de l’extérieur du Québec, les Français continueront donc de payer des droits de scolarité d’environ 9000 $ au premier cycle universitaire. Aux deuxième et troisième cycles, ils paieront les mêmes droits que les étudiants québécois, comme précédemment.

Quant aux Québécois qui s’inscriront à l’université dans l’Hexagone , ils seront soumis à la même grille tarifaire que les Français, et ce, dès le premier cycle.
 

Études en anglais (et en français)

Les droits de scolarité exigés aux étudiants français de premier cycle équivalent à ce qui est demandé aux étudiants francophones des autres provinces canadiennes lorsqu’ils viennent étudier dans les universités francophones du Québec.

Dans le cas des étudiants français cependant, les droits de scolarité de 9000 $ donnent également accès aux universités anglophones. Il s’agit d’une manière d’attirer davantage de francophones dans ces établissements, fait valoir le cabinet Déry.

« Ces occasions sont riches pour tous les étudiants qui en profitent et permettent de faire circuler les idées, d’ouvrir les esprits et de continuer d’entretenir les ponts historiques qui nous unissent comme sociétés francophones » [dans les ghettos anglophones de McGill et Concordia ?] a fait savoir la ministre de l’Enseignement supérieur, en se félicitant d’une « très bonne nouvelle ».

L’entente entre la France et le Québec sur la mobilité étudiante accorde une exception aux Français, qui paient des droits de scolarité beaucoup moins élevés que les autres étudiants internationaux. En vertu de la refonte annoncée par la ministre Pascale Déry, ces derniers auront à payer un prix plancher de 20 000 $ dès la rentrée.

En 2022-2023, 20 000 des 70 000 étudiants internationaux au Québec étaient des Français.

Un statut particulier est octroyé aux étudiants venus de la France depuis 1965. Cette entente a connu des soubresauts, notamment en 2015, quand le gouvernement de Philippe Couillard a quasi triplé les droits de scolarité des étudiants français, les faisant passer de 2300 $ à 6650 $.

Source : Le Devoir

vendredi 12 avril 2024

Le nouveau calendrier liturgique officiel : le jour de la fierté, la semaine de la fierté, le mois de la fierté et la saison de la fierté

Mise à jour du 10 avril : « Journée rose internationale »

Priorité du Service canadien du renseignement de sécurité du Canada qui communique peu sur 𝕏 :




Mise à jour du 6 avril : « Journée internationale de l'asexualité »

La Ministre du Patrimoine du Canada communique :



Mise à jour, dimanche de Pâques : « Journée de la visibilité des transgenres »


 
Mise à jour du 2 septembre 

La Saison de la Fierté étant terminée (apparemment Statistiques Canada s'y intéresse...)


Nous avons droit en ce début septembre à la Fête de l'Arc-en-ciel (nous ignorions l'existence de cette nouvelle fête au calendrier liturgique canadien).

Comme à son habitude (ici et ici), Martine Biron, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie et Ministre responsable de la Condition féminine n'a pas pu s'empêcher de signaler et de louer l'événement. Elle semble nettement mieux enthousiaste à parler de ses portefeuilles ministériels et des dossiers importants dont elle a la charge.




Billet du 23 août








jeudi 11 avril 2024

L'État de droit international aux dépens de la démocratie (suisse)

La Cour européenne des droits de l'homme vient de condamner la Suisse pour inaction face au réchauffement climatique.

Édito de George Michel Sur Boulevard Voltaire :

Marie Toussaint, tête de liste des écolos aux élections européennes, est aux anges. Pas à cause des sondages où elle se traîne laborieusement avec 6 ou 7 % d’intentions de vote, mais de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui vient de condamner la Suisse pour « inaction climatique ». La Suisse, avec ses hautes montagnes, ses verts pâturages, son air pur, ses coucous s’époumonant sans relâche, serait donc – on va vous la faire courte – un enfer climatique pour sa population. Un mythe s’effondre. Et ce, par le simple truchement d’une « lecture inédite et révolutionnaire de la Convention européenne des droits de l’homme ». C’est Marie Toussaint qui le dit, alors...

« Le champ des possibles » est ouvert...

Effectivement, cette décision est bien inédite et révolutionnaire, d’autant que – c’est toujours la tête de liste des Verts qui le note - la Convention « ne comporte à l’heure actuelle toujours pas de dispositions explicites relatives à l’environnement et au climat ». En clair, la CEDH, qui a été saisie par un groupe de 2.500 femmes de nationalité suisse, âgées de plus de 65 ans, a condamné la Confédération helvétique pour avoir manqué à ses obligations, au regard de cette convention internationale dont elle est signataire, car elle n’a pas « agi en temps utile et de manière appropriée et cohérente » pour protéger les plaignantes des conséquences du changement climatique. On voit d’emblée le « champ des possibles », comme on dit, que cela ouvre à une multitude de groupes, associations et autres collectifs à travers les quarante-six États membres du Conseil de l’Europe signataires de cette convention. Un champ vaste et fertile comme une exploitation agricole dans la plaine ukrainienne ! À travers tous les États membres du Conseil de l’Europe ? Faut voir, là. On imagine, par exemple, que l’Azerbaïdjan, membre de la CEDH, comme la Suisse, et grande démocratie devant l’Éternel, comme la Suisse aussi, ne doit pas spécialement trembler face au risque de contagiosité (on dit « jurisprudence », en droit !) que cet arrêt pourrait faire peser sur ses gouvernants... Idem pour la Turquie, elle aussi membre de la CEDH, n'est-ce pas !

Un tribunal « révolutionnaire »

Pour les lecteurs qui seraient curieux de savoir sur quoi se sont appuyés ces juges internationaux « hors-sol » (selon les mots du constitutionnaliste Frédéric Rouvillois, contacté par BV) pour prendre cet arrêt « inédit » et « révolutionnaire », nous avons plongé dans la lecture de cette décision. Sans être juriste, il y a de quoi prendre froid dans le dos, même si l’on est conscient qu’il ne faut sans doute pas rester les bras ballants face à la question climatique. Ainsi est invoqué, entre autres, l’article 8 de la Convention. Et que dit cet article 8 ? Que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Oui, très bien. Comment, du reste, ne pas être d’accord avec ça ? Mais au fait, c’est quoi, exactement, le rapport avec le changement climatique ? C’est là qu'intervient sans doute la « lecture [on dit aussi « interprétation », pour être plus précis] inédite et révolutionnaire » évoquée par dame Toussaint. La CEDH est donc, si l'on comprend bien, un tribunal « révolutionnaire », pour ne pas dire politique. Et l’Histoire nous enseigne de quoi sont capables les tribunaux révolutionnaires.

Comme le souligne Frédéric Rouvillois, les magistrats de la CEDH sont des « juges suprêmes » qui jugent de façon « souveraine » : rien au-dessus d’eux (c'est la définition même de la souveraineté), pas d’appel, pas de cassation possible. Mais, vous me direz, la France a signé. C’est là tout le problème. Quand on entend une Valérie Hayer dire sottement - parce qu’on lui a dit qu’il fallait dire comme ça - que la souveraineté nationale est complémentaire de la souveraineté européenne, qu’elles ne s’opposent pas, au contraire, on voit le degré de confusion des esprits - pour ne pas dire plus - dans lequel est tombée une grande partie de notre classe politique. Les décisions de la CEDH (qui est, rappelons-le, une instance qui n’a rien à voir avec l’Union européenne mais procède de la même idéologie supranationale) mettent crûment en lumière ceci : nos souverainetés nationales sont battues en brèche par ce que d’aucuns appellent le gouvernement des juges. Ce n'est pas nouveau, ça s'accélère seulement. La petite Suisse aujourd’hui. Et demain, à qui le tour ?

La Suisse produit pourtant de l'énergie propre grâce notamment à ses barrages hydroélectriques


 



 



Congo RDC — Silence on tue ! Par millions.

le journaliste québécois Stéfan Bureau s'est entretenu avec Charles Onana.

« Le régime de Kigali est un sous-traitant des grandes puissances, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, des multinationales et de tout le système mafieux minier.»

Les accusations sont accablantes. 

L’homme qui les formule ne mâche pas ses mots. L’enjeu ne se prête pas aux tièdes constations.
Charles Onana a passé vingt ans à enquêter sur une sale guerre qui se joue sous l’écran  radar de nos bonnes consciences.

L’Ukraine et Gaza font la une des grands médias, mais qui parle du Congo ? Des millions de morts, des centaines de milliers de femmes violées, des enfants réduits à l’esclavage, rien ne semble secouer notre indifférence.

Dans son plus récent livre, Onana décrit l’invasion masquée du Congo par le Rwanda afin d’en exploiter les nombreuses ressources minières. 

Son constat est sans équivoque : depuis 30, le Congo est victime « de pillage, de massacre de masse et d’extermination méthodique des populations ». 

Le Coltan et le Cobalt, minerais indispensables à l’industrie de la téléphonie mobile et de la voiture électrique sont l’or des temps modernes. 

« Tout le monde parle de transition énergétique en disant que c’est de l'énergie propre, c’est tout sauf propre ! »

Charles Onana est politologue et journaliste, il revient d’un séjour à Kinshasa.
Son plus récent livre Holocauste au Congo est paru en 2023.

Voir aussi

Sur le régime du dictateur francophobe Paul Kagamé, le documentaire Rwanda’s Untold Story (L’Histoire inédite du Rwanda), diffusé le 1er octobre 2014 sur la BBC et interdit de diffusion au Rwanda par les autorités du pays.

Depuis ce reportage, Émile Gafarita, l'un des trois membres du FPR qui transportèrent depuis l'Ouganda jusqu'à Kigali les missiles qui abattirent l'avion du président Habyarimana a été enlevé à Nairobi le 13 novembre 2014. Il n'a pas réapparu depuis.


Une fondation franco-africaine qui méprise la Francophonie sous le patronage des présidents français Emmanuel Macron et rouandais et (le dictateur francophobe) Paul Kagamé que courtise Macron

Le régime de Kagamé essaie de réécrire l'histoire

 Histoire — Rwanda et Congo, 7 millions de morts ?