mardi 6 avril 2010

Essoufflement du « mini baby-boom » ?

Mise à jour, 6 avril

Le nombre de naissances et la population estimés au Québec pour 2009 viennent d'être publiés par l'Institut de la statistique du Québec.

La population du Québec en 2009 est estimée à 7 828 879 habitants, le nombre de naissances en 2009 fut selon les estimations publiées le 2 mars de 88 700. En 2008, le nombre de naissances dénombrées avait été de 87 700. L'augmentation du nombre de naissances entre 2008 et 2009 a donc été de 1,1 % alors que celle entre 2007 et 2008 avait été de 3,8 %.



En 2009, le taux de natalité du Québec a donc atteint 11,33 ‰ (c'est-à-dire 11,33 naissances pour mille habitants), en 2008 ce taux s'élevait à 11,31 ‰. Chiffre que quelques journalistes qualifiaient de nouveau pic de natalité (« baby-boom »). À titre de comparaisons, en 2009, les taux de natalité étaient de 7,64 ‰ pour le Japon, 14,00 ‰ pour la Chine, 12,57 ‰ pour la France, 13,83 ‰ pour les États-Unis, 27,62 ‰ pour le Pakistan et 42,63 ‰ pour le Congo Kinshasa d'après le CIA World Factbook.

Le graphique ci-dessous permet de mieux apprécier l'évolution de la natalité québécoise et de mettre en perspective le prétendu « baby-boom » que nous vivrions selon certains chroniqueurs. Le « baby-boom » de l'après-guerre pendant lequel le nombre d'enfants par femme était d'environ quatre enfants y est indiqué par la mention « pic de natalité ».

Évolution de la natalité au Québec de 1900 à 2010


Le taux de natalité n'est pas la meilleure mesure de la vitalité démographique puisque ce taux est affecté par l'espérance de vie : une population nombreuse de femmes âgées qui n'a plus d'enfants déprime le taux de natalité. L'indice synthétique de fécondité est une meilleure mesure puisqu'il permet d'établir le nombre moyen d'enfants par femme. Ces chiffres n'étaient pas encore disponibles.

[Mise à jour du 6 avril 2010 : L'indice synthétique de fécondité s'établit à 1,731 enfant par femme en 2009 en légère baisse par rapport à celui de l'année 2008 (1,735). Une légère augmentation du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants explique que le taux de fécondité ait baissé alors que le nombre de naissances a très légèrement augmenté.


Observer que les axes ne commencent pas à zéro ce qui tend à exagérer les petites variations, aussi le nombre absolu de naissances n'est pas une mesure très intéressante dans une population qui continue de croître grâce, notamment, à une immigration importante.



Radio Canada insiste aujourd'hui sur "La tendance à la hausse du nombre de naissances", alors que, d'une part, la tendance à la hausse baisse rapidement comme on l'a vu, et que, d'autre part, cette mesure est trompeuse puisque la population croît et qu'il est donc normal que le nombre de naissances augmente, mais augmente-t-il relativement à la population féconde ? Ce n'est plus le cas !
Il ne faut pas désespérer le bobo du Plateau-Mont-Royal, les nouvelles sont toujours excellentes, même si le Québec continue de ne pas assurer le renouvellement de ses générations.]

Le taux de remplacement des générations s'établit à 2,1 enfants par femme.

Investissements croissants dont le rendement s'effouffle ?

La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées (7 $ par jour payés par les parents, 43 $/enfant par jour de subventions) et des aides directes aux familles pauvres ou monoparentales. Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards [source, page 33]), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.



Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2010 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.


Voir aussi


Garderies à 50 $, nouvelle promesse du PQ au coût de 1,5 milliard de $.

Les garderies ruineuses et non universelles (elles avantagent les femmes qui retournent travailler, pas les autres) du Québec augmentent-elles la natalité, font-elles des enfants mieux préparés ?

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

11 commentaires:

Sébas a dit…

Merci pour ce très bon texte !

Pour ça:

"rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance"

Le problème avec ce genre de mesure (que les étatiste-conservateurs aiment bien), c'est que cela encourage/encourageait les "monos" à se faire des "beubés" sur le "bras" de l'état.

Petite anecdote qui date de cette époque: j'avais une tante qui a eu 5 enfants, de 5 pères différents...

Et en plus, depuis 1996, ces mères peuvent aussi demander des pensions alimentaires pour chacun de "ses" enfants (car le père "la-dedans", n'a pratiquement pas de droit! 96% de payeurs de pensions sont des papas, très souvent -devenus- pauvres). Cela encourage l'irresponsabilité de ces mères/pères (pères qui ne s'occupent plus de leurs enfants, à part dans le rôle -forcé par l'état- de 'guichet automatique') et des enfants de ses familles (ou plutôt: demi-familles). Les pères, souvent "évacués" (70-80% des séparations/divorces sont initiés par les femmes, en Occident), se retrouvent "handicapés" -pendant environ 20 ans-, par des pensions alimentaires, trop élevées.

Et à part la Suède (un autre pays qui a bcp trop de mesures soi-disant, pro-familles!), c'est ICI (i.e. au Québec), que l'on retrouve le PLUS de "monos" au MONDE !!!

Coïncidences ou conséquences de notre mentalité -devenue- si pro intervention de l'État ?

Je l'ai écrit un partout sur le "net" et je vais l'écrire et le réécrire: TOUTES les mesures Étatiques dans ce domaine (i.e. la famille), pour quelle que raison que ce soit (l'enfer est tjrs pavé de bonnes intentions), sont à proscrire.

***

Permettre le fractionnement du revenu (pour rétablir l'injustice fiscale qui est faite envers les familles bi-parentales... par rapport aux "monos), c'est bon.

Alléger les impôts de tous = bon.

Sortir l'État du domaine de l'instruction et surtout de l'éducation de nos enfants = bon

Sortir l'État du domaine de la santé = bon !

Abolir les CPE = bon !

Etc.

***

A lire (et à comprendre):

"Law of Unintended Consequences"
http://en.wikipedia.org/wiki/Law_of_Unintended_Consequences

Sébas a dit…

Il y a plusieurs années de ça, l’ex-premier ministre Parizeau disait, en parlant;
- des cotisations à de nouveaux programmes;
- de nouvelles taxes,
- etc:

(Je le cite de mémoire et de façon très approximative)

« Pour faire accepter une nouvelle ponction du revenu, il faut tout simplement commencer par imposer le principe d’une nouvelle taxe, aussi minime soit-elle. Cela peut être très très bas comme montant, même quelques sous… et ce, même si nous savons que cela ne sera pas suffisant pour payer le nouveau programme. Nous pourrons, une fois le programme instauré, augmenter ce montant sans arrêt ».

***

Et qui se souvient des déclarations concernant les coûts entourant le programme ‘néo-marxiste’ de l’assurance médicaments du Québec ?

Qui se souvient du montant -de départ- qui était perçu -de force- à tous les contribuables qui NE voulaient PAS s’assurer ?

Et depuis quand une assurance peut être "obligatoire" ?

En tout cas, je dois dire que j’en ai marre du Québec, du Canada, des États-soviétiques-Unis et de l’occident en général…

PLUS CAPABLE !


***

Et voici quelques faits et chiffres sur la Suède, le pays qui sert d’inspiration au ‘modèle néo-marxiste’ du Québec:

La politique familiale québécoise ‘copie’ la politique familiale Suédoise.

Certains croient que les nouvelles mesures québécoises aident à faire remonter le taux de natalité. Possible.

Analysons un peu quelques données suédoises.

Années / Indice synthétique de fécondité

1987 1,838

1988 1,961

1989 2,017

1990 2,137

1991 2,117

1992 2,090

1993 1,997

1994 1,890

1995 1,738

1996 1,606

1997 1,520

En 1988 la Suède a décidé de faire un effort considérable en faveur des familles. Le but n’était pas d’encourager la natalité (notion qui n’est pas « politiquement correcte » chez eux) mais

- de permettre l’épanouissement des enfants.

- de faciliter la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle en accordant d’importants congés aux parents.

Pour cela, la Suède a accordé de substantielles allocations aux familles. Le budget de la politique familiale est ainsi passé de 19 milliards de couronnes à 45 milliards.

L’indice synthétique de fécondité est alors monté de 1,6 à 2,4 enfant par femme en l’espace de 2 ans. Depuis ce taux est fortement redescendu à 1,7.

Source:
Vue générale de la politique familiale Suédoise

par Mme E. SULLEROT

UNION DES FAMILLES EN EUROPE

***

« L’exemple de la Suède met en garde contre les illusions. Ce pays a mis en place des mesures lourdes en faveur de la famille, dont un congé parental de deux ans, la multiplication des crèches et diverses allocations. Le résultat est consternant: un taux de fécondité de 1,54 enfant par femme, contre 1,5 en Suisse. Quant au taux de chômage, il donne aussi à réfléchir: 5% en Suède, contre 1,7% dans notre pays. C’est une invitation à la prudence. Mais elle ne dispense pas de rechercher l’optimum. »

Raymond Gremaud/ 22 septembre 2001

http://www.lagruyere.ch

***

«Il y a une limite à ce que des politiques familiales peuvent accomplir, écrit ce mois-ci la chroniqueuse Katha Pollitt dans un essai sur la natalité publié dans le magazine The Nation. Même en Suède, le pays qui a fait le plus pour aider les mères à concilier le travail et la famille, le taux de natalité n’est que de 1,3 enfant.»

http://www.cyberpresse.ca/article/20070429/CPMONDE/704290475/0/CPACTUALITES

Sébas a dit…

Denier message (en 2 parties) sur ce sujet:

Savez-vous pourquoi le taux de natalité connait un ‘boom’ et ensuite un ‘crash’… lorsque des politiques ‘néo-marxistes’ sont instaurées?

Parce que les parents qui planifiaient avoir des enfants d’ici quelques années, accélèrent leur ‘projet familial’… c’est tout !

***

A mon humble avis, la meilleure façon de redonner le goût aux Québécois de faire des enfants…

C’est;

1) Des familles ‘libres’… idéologiquement parlant(i.e. pas sous l’emprise de dogmatiques socio-constructivistes, qu’ils soient péquistes ou libéraux);

2) Des familles PAS TROP LOURDEMENT IMPOSÉES;

et

3) La présence de lois vraiment ÉGALITAIRES:

Comme pour tous les autres ‘grands’ paradigmes de notre époque siiii évoluée et siiii rationnelle, je crois bien que l’égalité juridique entre l’homme et la femme, sujet de tant de fierté ici, est en fait un -autre- mythe colportée par certaines élites médiatiques/politiques…

Qui va parler de toutes ces lois qui dégradent les relations égalitaires entre les hommes et les femmes? Les lois – inégalitaires – n’ont-elles pas un impact sous-estimé sur nous tous et sur la qualité de nos relations ou le désir (ou la peur!) de rentrer en relation?

***

Voici quelques améliorations à apporter pour atteindre une véritable égalité entre les hommes et les femmes du Québec (est-ce qu’il y a une seule femme ou homme équilibré qui serait réellement contre ceci?)

- Faire ‘tomber’ les protocoles d’interventions sexistes en matière de violence conjugale + abus sexuel et ce, pour que la présomption d’innocence retrouve sa juste place dans notre société soi-disant démocratique ! Que les lois en matière criminelle soient appliquées, point à la ligne !(ce qui n’était PAS le cas lorsque ces politiques sexistes furent conçues en 1986!) ;

- Que le système d’injustice cesse de nommer les accusés et taire le nom des accusateurs avant qu’une la cause soit jugée et ce, pour préserver la réputation des personnes accusées et pour qu’encore une fois, la présomption d’innocence retrouve sa juste place en notre société soi-disant démocratique ! ;

- Que les ministères de la sécurité publique / de la justice / et de la santé cessent de parler de ‘victimes’ / ‘agresseurs’ dans leurs statistiques lorsqu’en en réalité ce sont que des présumé/es victimes/agresseurs et ce, pour que la présomption d’innocence retrouve sa juste place en notre société soi-disant démocratique ! ;

Sébas a dit…

Suite et fin:

- Que la loi C-311 -Loi modifiant le Code criminel (remboursement des dépens dans le cas d’un pardon ou fausse allégation/erreur judiciaire)- soit appliquée. Le projet de loi vise à faire en sorte que lorsqu’il y a une erreur judiciaire, l’indemnité soit versée à 100 p. 100 à la victime de l’erreur, et que les frais d’avocat soient déboursés par le gouverneur en conseil.

- Que le procureur général envoie une directive claire à tous ses procureurs et ce, pour les forcer à appliquer “l’obligation légale de divulguer toute information pertinente qu’elle possède” (sic). (Ce qui n’est PAS toujours le cas en ce moment!)

-Qu’une présomption sur la garde partagée devienne loi -sauf en bas d’abus prouvé (pour que cesse beaucoup de lutte$ inutiles en cour et pour que les enfants aient accès à leurs 2 parents).

- Que le procureur général/ministère de la sécurité publique envoient une directive claire à tous les corps policiers pour qu’ils fassent respecter les jugements de garde / droits de visite (ce qui n’est PAS le cas en ce moment !);

- Que les lois sexistes sur la discrimination ‘négative’ soient abrogées, comme le prévoit les conventions de l’ONU;

- Que le procureur général applique les lois lorsqu’il y a fausse allégation de violence conjugale/abus sexuel (ce qui n’est PAS le cas en ce moment!);

- Que soit annulée la loi sur la partage du patrimoine familial de 1989 (et donc que le Québec permette le libre choix en cette matière, comme c’est le cas dans les 9 autres provinces canadiennes);

- Passer une loi pour faire cesser la présomption de paternité et l’obligation alimentaire pour l’homme, qui s’applique, après seulement 1 an de cohabitation avec une femme ayant des enfants! ;

- Abroger la loi québécoise sur la reconnaissance de la paternité de 2003. Cette loi est injuste et unique au monde! Selon cette loi incroyablement inégalitaire, les femmes ont 30 ans pour poursuivre un père en reconnaissance de paternité Et l’homme lui a seulement 1 an de délai, s’il veut que sa paternité soit reconnue ! ;

- Faire une réforme des pensions alimentaires pour aider les pères pauvres + enfants de ces pères. Donc copier la réforme de l’Australie et monter le seuil de revenu à partir duquel ces pères (dans 95% des cas) payent une pension, de 10 000$/an à 25 000$/an. Cela va inciter plusieurs mères (la majorité des cas!) à NE PAS demander la garde unique… car elles vont perdre l’avantage en $ et les pères pauvres pourront plus facilement se payer un logement pour accueillir leurs enfants et ce, dans le cadre d’une garde partagée.

-La Suisse procède en respect des Droits de l’Homme !!! Les pères bénéficient de la garantie d’un revenu insaisissable de +- 900 € ainsi que le montant de leurs loyers pour leurs logements et aussi le montant de leurs assurance maladie / invalidité. Tout le reste de leurs revenus sont saisis en cas de non payement ou bien de retards, ou encore de difficultés à payer les pensions alimentaires. Ces hommes, en cas de faillites de leurs mariages (ou de leur couple), peuvent vivre d’une manière décente… Ce qui n’est pas le cas au Québec où les pères de familles sont -trop souvent- broyés par la machine juridique.

-Lorsqu’un couple marié se divorce, il faudrait passer une loi qui abroge les pensions ‘à vie’ pour les ex-conjointes, (donc maximum 2 ans de pension et ce, uniquement pour les femmes qui ne travaillent pas ou qui gagnent moins de 25 000$/an !)

- Changer la loi sur les pensions alimentaires pour enfant, pour que les pères (dans 95% des cas), ne soient pas obligés de se payer un avocat lorsqu’ils doivent demander d’ajuster la pension dans les cas où ils tombent malades/invalides et/ou en chômage ou lorsque leurs enfants adultes cessent de fréquenter l’école. Marc Bellemare (ministre de la justice sous Charest), avait essayé de passer cette réforme en 2003, mais le lobby des avocats (i.e. barreau) et des groupes communautaires féministes s’y sont opposés avec succès !

Dia a dit…

Il est certain que toutes ces mesures natalistes (allocations, crèche, etc) ne s'adresse qu'aux seules femmes comme autant d'incitations à divorcer d'ailleurs et å dél´´guer l'éducation aux bureaucrates.

Un homme qui fait des enfants dans un tel système a une vocation au martyr ou encore n'est qu'un pigeon.

Du point de vue du père – c'est à dire là où la relation affective ne passe par la fusion hystériaue – l'enfant n'a de place que là où existe et persiste la famille. Hors d'elle il est une lourde charge financière, un sacrifice et surtout une arme pour la folie des mères.

Perpétue a dit…

"Familles éclatées : au Royaume-Uni, l'addition est salée

Les divorces et séparations familiales coûtent chaque année quelque 41,7 milliards de livres (près de 46 milliards d'euros) aux contribuables, selon une étude de la « Relationships Foundation » citée par LifeSite. Les ménages éclatés aboutissent à la création de deux nouveaux foyers qui bénéficient de crédit d'impôts et de réductions fiscales (12,38 milliards), d'aides au logement supplémentaires (4,27 milliards) et de subventions sociales et de santé (13,68 milliards de livres). L'ensemble représente quelque 1.350 livres par an et par contribuable.

La Fondation tient compte que les dislocations des foyers ont des conséquences néfastes sur la santé et sur le pouvoir d'achat que la société est dans une certaine mesure contrainte de compenser. Elle précise qu'elle ne peut évidemment tenir compte du coût humain des séparations pour ceux qui en sont les victimes, « incalculables ».

Il faudrait sans doute y ajouter les coûts indirects créés pour les familles stables qui subissent la pression sur le marché de l'immobilier par la demande accrue de logements de la part des foyers disloqués."

© leblogdejeannesmits.

Je trouve tout à fait faux, chers sebas et dia, de dire que les allocations familiales encouragent les monos à faire des beubés sur le bras de l'état.

J'élève en ce moment une famille nombreuse avec mon mari, et je me consacre uniquement à cela. Nous vivons donc avec le salaire de mon mari et les allocations familiales, et nous ne sommes pas riches: il nous faut nous contenter le plus souvent de vêtements et de meubles usagés. Je ne vois pas en quoi nous vivons sur le bras de l'état: les enfants sont l'avenir et la richesse d'un pays. Les allocations ne m'incitent pas du tout à divorcer.
Et comme le dit l'article cité plus haut, nous supportons, comme couple stable la pression que les couples disloqués mettent sur le marché de l'immobilier. Eh oui: couple stable=un logement, couple disjoint=deux logements. Pas étonnant, sebas, que vous vous trouviez ruiné. Ceci dit, les pères de famille nombreuse voient eux aussi leur salaire être entièrement englouti dans les besoins de leur famille. Mon mari ne garde rien pour lui, et je ne l'ai encore jamais entendu se plaindre.

Sébas a dit…

@ Perpétue qui écrit:

"Je trouve tout à fait faux, chers sebas et dia, de dire que les allocations familiales encouragent les monos à faire des beubés sur le bras de l'état."

Vous vous trompez, les faits sont les faits. Ces mesures encouragent les femmes seules à avoir des enfants...

Que des familles comme la vôtre n'en abusent pas, c'est aussi un fait, mais les allocations -et toutes autres aides étatiques soi-disant pro-familles- encouragent *toujours* la mono-parentalité. C'est ici -avec la Suède- que nous retrouvons le plus de "MONOS" AU MONDE. Et c'est également ici -avec la Suède- que nous retrouvons le plus de mesures soi-disent, pro-familles, AU MONDE.

Les SEULES mesures qui n'encouragent PAS la mono-parentalité, ce sont des mesures qui visent les familles BI-PARENTALES.

Comme des baisses d'impôts, comme la simplification des règles fiscales, comme permettre le fractionnement du revenu, etc.

Si vous voulez d'autres explications, je suis disponible.

Sébas a dit…

Pour votre commentaire sur le prix des logements, je vous invite à lire ceci (message que j'ai écrit sur d'autres blogues):

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, et le ministre des Finances, Jim Flaherty ont annoncé qu’ils allaient resserrer les conditions du financement hypothécaire au Canada.

Voici mon commentaire :

C’est la LOI sur les banques (*donc une intervention du gvt), qui permet aux banques privées d’utiliser le principe -frauduleux- de la réserve fractionnaire. Dans ce contexte, toute limitation à cette création monétaire -à partir de rien- est un pas dans la bonne direction pour stabiliser la hausse des prix.

Nous pourrions aussi limiter les taux d’intérêts des cartes de crédit à ‘prime’ + 10%. C'est le gouvernement qui règlemente déjà ce marché et qui fixe les limites aux taux d'intérêts que peuvent charger les banques...

Autre chose:

Contrairement à ce que certains médias disent, c’est le GVT qui limite l’accès à la propriété par l’entremise;

1)
Des taux d’intérêts trop bas (ce qui augmente les prix de tout)

2)
De la loi sur les banques, qui permet la réserve fractionnaire, donc une création monétaire excessive… (qui fait aussi augmenter le prix de tout, y compris des maisons).

3)
De la réglementation de la SCHL permettant une petite mise de fond de seulement 5%, ce qui exerce aussi une pressions -à la hausse- sur les prix des maisons. Sans la présence de la SCHL –une entité gouvernementale qui assure les prêts- les emprunteurs devraient mettre 20% et plus de comptant comme mise de fonds…

Sur le site de la SCHL :

« Un prêt assuré par la SCHL vous offre une certaine flexibilité sur le plan de la mise de fonds puisque vous pouvez acheter une propriété en versant une mise de fonds de 5 % seulement »

« Habituellement, les prêteurs exigent une assurance prêt hypothécaire lorsque l’emprunteur verse une mise de fonds inférieure à 20 % du prix d’achat de la propriété. »

http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/inso/faq/faq_006.cfm

***

Sébas a dit…

Suite et fin:

Sans tous ces éléments (et surtout sans la présence de "l'argent fractionnaire"), le prix des maisons seraient beaucoup plus bas que maintenant et il suivrait (ou même mieux encore; il baisserait avec tout gain de productivité) –à peu de chose près- l’indice de l’inflation officielle, qui est en moyenne de 2% depuis quelques décennies …
Ce qui ne correspond pas du tout à la hausse des prix des maisons…



Ce sont tous ces éléments qui limitent donc l’accès à la propriété. CE N’EST DONC PAS UNE AUGMENTATION D'UNE MISE DE FOND QUI LIMITERA L’ACCÈS À LA PROPRIÉTÉ . Oui, à court terme, une hausse de taux OU une baisse de la création de monnaie fiduciaire OU un resserrement au niveau des mises de fonds, va rendre l’accès à la propriété plus difficile. Mais pas à moyen et long terme. Et nos ancêtres vous diraient que cela est une BONNE chose que de vivre selon ses moyens et surtout D’ÉPARGNER. Une GROSSE dette était vu comme étant une TRES mauvaise chose... même une perte de liberté...

Eh oui, dans ce sujet comme dans tant d’autres…. les médias de masse(et leurs ‘agents’ qui parcourent le net) ne nous informent pas de toute la réalité.

Pour comprendre ce que c'est que le principe de l'argent fiduciaire:

Martin Masse du Québécois Libre, explique très bien ce qu’est la fraude de la “réserve fractionnaire’ (mais il ne faut jamais oublier que c’est une loi, donc une intervention du gvt, qui légalise cette fraude. Il ne faut donc pas blâmer les banques privées):

“Le système de réserves fractionnaires:

Ce système implique que de l’argent que vous avez déposé dans un compte et qui peut être retiré sur demande n’est en fait en presque totalité (sauf la réserve) pas là. On dit bien que c’est un dépôt, et non un investissement basé sur de l’épargne. Si c’était un investissement, alors la banque s’entendrait avec vous pour savoir où l’argent doit être investi, et vous ne pourriez pas reprendre votre argent sans que la banque ne se départisse de l’investissement en question (ou n’obtienne les fonds autrement) pour pouvoir vous le remettre, ce qui nécessite un certain délai.

La banque prétend avoir l’argent alors qu’en fait elle l’a en grande partie placé ailleurs. Ce qui explique qu’elle se retrouve en défaut de paiement dans le cas où un trop grand nombre de déposants veulent retirer leur argent en même temps, lors d’une ruée (run on the bank). L’argent que vous croyez avoir mis de côté sur demande et qui est prêté est donc “multiplié” plusieurs fois, le prêt devenant lui-même un dépôt ailleurs, qui est prêté sauf la réserve, etc. Si vous déposez 100$ dans une banque fonctionnant sur le principe de réserves à 10%, alors votre dépôt va entraîner la création de 900 autres dollars au bout du processus.

***

Ou en anglais (car en français, l'explication sur Wikipédia est fausse):

http://en.wikipedia.org/wiki/Fractional-reserve_banking

Zwingli a dit…

J'ai essayé de mettre ce message sur le forum de Radio-Canada consacré à cette nouvelle : censuré !

"À a-coulombe

"Ici, on parle uniquement de taux de natalité. Le taux d'immigration ne fait pas partie des calculs."

L'immigration augmente la population, c'est une composante importante dans le nombre de naissances et le taux de natalité qui n'est que le nombre de naissances divisé par la population exprimé en "pour mille habitants"...

"Donc oui, le taux de natalité augmente depuis 2003."

Euh, pourquoi tout à coup d'arrêter à 2003 ? Il n'augmente plus... C'est ça qui compte... quand on parle de *tendance* à la hausse...

Tiens voici les taux de natalité du Québec (piqué d'ici
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/naisn_deces/naissance/401.htm)

1990 14,0
1991 13,8
1992 13,5
1993 12,9
1994 12,6
1995 12,1
1996 11,7
1997 11,0
1998 10,4
1999 10,1
2000 9,8
2001 10,0
2002 9,7
2003 9,9
2004 9,8
2005 10,1
2006 10,7
2007 11,0
2008p 11,3
2009p 11,3

Vous trouvez cela une natalité soutenue ? Je rappelle que nous sommes toujours loin d'avoir assez d'enfants pour remplacer les générations...

Vous connaissez le coût de la politique familiale actuelle ?

En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.

Le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2010 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. "

Pas toujours pour le mieux a dit…

Et voila une politique defaitiste qui ne sert qu'a depeupler le Qc, a causer toute sorte de problemes de surplus d'immigration (comme a Montreal) tuant le francais et releguant les Qc de souche aux estrades arrieres, et d'envoyer les meres au travail. Au lieu d'orienter fortement les politiques qui favorisent la famille qui fait des enfants, de favoriser qu'un parent puisse rester a la maison pour elever ses enfants, de favoriser dans les impots les menages stables a 2 parents: plus d'enfants, moins de problemes d'immigration, des enfants mieux eleves dans le milieu familial que par des garderies (donc moins de problemes de comportements a l'ecole, de jeunes qui ont manque d'amour, etc)

On peut bien descendre la fameuse periode noire du Qc (comme mentionne dans les cours ecr) pre revolution tranquille, mais tous ces problemes ont ete crees dans notre monde moderne...