vendredi 4 mars 2011

Québec — taux de natalité baisse, coûts de la politique dite familiale augmentent sans cesse

Le nombre des naissances a diminué en 2010 par rapport à 2009. Alors qu'en 2009 88 600 enfants avaient vu le jour au Québec, 88 300 y sont nés en 2010.

La population du Québec en 2010 étant estimée à 7 907 375, le taux de natalité en 2010 devrait être de 11,16 ‰ (c'est-à-dire 11,16 naissances par 1000 habitants) alors qu'il était de 11,3 ‰ en 2009. Cette diminution s'explique non seulement par cette faible baisse des naissances, mais aussi par l'augmentation de la population due principalement à l'immigration et, dans une moindre mesure, à l'accroissement naturel de la population. Pour une cinquième année de suite, le nombre de décès a augmenté au Québec pour atteindre 58 400 en 2010, alors qu'en 2009 le chiffre était de 57  200.


À titre de comparaisons, en 2009, les taux de natalité étaient de 7,64 ‰ pour le Japon, 14,00 ‰ pour la Chine, 12,57 ‰ pour la France, 13,83 ‰ pour les États-Unis, 27,62 ‰ pour le Pakistan et 42,63 ‰ pour le Congo Kinshasa d'après le CIA World Factbook.

Cette baisse de la natalité confirme l'essoufflement déjà observé l'année passée de ce que les médias ont nommé — à tort — le « mini-baby-boom ».

Le graphique ci-dessous permet de mieux apprécier l'évolution de la natalité québécoise et de mettre en perspective le prétendu « baby-boom » que nous vivrions selon certains chroniqueurs. Le « baby-boom » de l'après-guerre pendant lequel le nombre d'enfants par femme était d'environ quatre enfants y est indiqué par la mention « pic de natalité ».

Évolution de la natalité au Québec de 1900 à 2010

Le taux de natalité n'est pas la meilleure mesure de la vitalité démographique puisque l'espérance de vie influe sur ce taux : une population nombreuse de femmes âgées qui n'a plus d'enfants déprime le taux de natalité. L'indice synthétique de fécondité est une meilleure mesure puisqu'il permet d'établir le nombre moyen d'enfants par femme. Ces chiffres ne seront pas disponibles avant quelques mois.

Investissements croissants dont le rendement diminue ?

La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées (7 $ par jour payés par les parents, 44,91  $/enfant par jour de subventions dans les CPE) et des aides directes aux familles pauvres ou monoparentales. Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards [source, page 33]), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période, le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.


Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2011 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.

Emprunter pour payer les garderies, frais des ententes de la fin 2010

Le gouvernement québécois a emprunté 219 millions $ en 2009 (dernière année disponible pour les chiffres du vérificateur général) pour financer les services de garde à l’enfance et leurs immobilisations. Ces emprunts augmentent de façon constante depuis 2006.

En outre, le régime de retraite des employés des CPE et des garderies privées conventionnées accusait un déficit de 66,7 millions $ au 31 décembre 2009. Il s’agit d’une promesse de paiements futurs que le gouvernement devra un jour honorer. Soit en puisant dans les poches de contribuables, soit en haussant le tarif des garderies.

Pire : ces chiffres n’incluent pas les coûts de l’entente collective des quelque 10 000 éducatrices en milieu familial nouvellement syndiquées par la CSN et la CSQ à la fin 2010. Selon les estimations, cette convention collective coûtera au bas mot 200 à 300 millions $ supplémentaires à l’État, dès 2011.

Perte de libertés

Rappelons enfin que la « politique familiale » étatiste du Québec s'accompagne d'une perte de liberté et de choix des parents. C'est ainsi qu'on interdit désormais tout acte religieux ou explication d'un fait religieux dans les garderies subventionnées, alors que si les parents recevaient directement des allocations de garderie (ou étaient moins imposés) égales aux subventions perçues par les garderies ils pourraient plus facilement choisir des garderies religieuses ou non, selon leur préférence.





Voir aussi

Les garderies à 7 $, une aubaine ?

Garderies au Québec : les coûts multipliés par huit en 13 ans


Garderies à 50 $, nouvelle promesse du PQ au coût de 1,5 milliard de $.

Les garderies ruineuses et non universelles (elles avantagent les femmes qui retournent travailler, pas les autres) du Québec augmentent-elles la natalité, font-elles des enfants mieux préparés ?

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand vous êtes une femme au travail, que vous venez d'accoucher et que vous vous demandez si vous aurez une place en garderie quand, dans un an vous devrez retourner au travail (sous peine de perdre votre emploi, pas trop rémunéré du reste),vous souhaitez vivement que de nouvelles places soient offertes.

À gauche, comme à droite, c'est une question éminemment pratique.

Foi de mère de trois enfants.

Loulouanthropo a dit…

Anonyme, il ne s'agit pas d'interdire aux gens d'avoir accès à des garderies.

La question est de savoir si c'est efficace pour la natalité (on ne dirait pas), si c'est juste de n'aider que les mères qui vont au bureau mais pas celles qui gardent elles-mêmes leurs enfants avant qu'ils aillent à l'école (bien sûr que non), si c,est à l,État de payer autant aux mères qui retournent au travail alors qu'il manque de l'argent.

Anonyme a dit…

"La question est de savoir si c'est efficace pour la natalité (on ne dirait pas)"

-D'un point de vue macro, probablement pas; d'un point de vue de chacun des couples, ça dépend. Nous cela nous a aidé.

"si c'est juste de n'aider que les mères qui vont au bureau mais pas celles qui gardent elles-mêmes leurs enfants avant qu'ils aillent à l'école (bien sûr que non)"

- La solution à cela est de fractionner le revenu des couples où la mère (ou le père) décide de demeurer à la maison.

"si c,est à l,État de payer autant aux mères qui retournent au travail alors qu'il manque de l'argent."

- les mères qui retournent au travail vont payer de l'impôt qui rembourse en partie le coût de la garderie.

Marre des anonymes a dit…

Anonyme (marre des Anonymes),

Plus de femmes au travail (qui paient des impôt pour vous) c'est aussi plus de concurrence (déflation des salaires, le patronat doit aimer) et sans doute moins d'enfants (la carrière est survalorisée).

Philippe Y. a dit…

Le deuxième anonyme disait :

"- La solution à cela est de fractionner le revenu des couples où la mère (ou le père) décide de demeurer à la maison."

Vous militez en faveur de cela, écrivez dans les journaux, faites de la pression auprès de politiciens dans ce sens ?

Le Saguenéen a dit…

Lisée jovialiste voit une tendance positive dans le taux de natalité du Québec (rappelons que la proportion de la population diminue sans cesse par rapport ua ROC) :

http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/natalite-rien-a-envier-au-canada/7963/

Anonyme a dit…

"Plus de femmes au travail (qui paient des impôt pour vous) c'est aussi plus de concurrence (déflation des salaires, le patronat doit aimer) et sans doute moins d'enfants (la carrière est survalorisée)."

Quoi? Faut-il condamner nos épouses, nos filles, nos soeurs qui mettent leurs talents au service de tous par leur travail et qui trouvent en même temps à s'épanouir comme mère, malgré les difficultés concrètes que cela pose?

Wow! On a beau être conservateur et à droite, on ne refera pas l'histoire.

Marre des anonymes a dit…

Dites Anonyme prenez un pseudo, c'est vraiment irritant.

Qui parle de culpabiliser ?

Mais de choix : la politique des CPE est faite pour désavantager financièrement celles qui ne veulent pas aller au bureau comme des femmes qu'aiment bien la gauche. Et oui, cela a aussi un impact sur les salaires des hommes (ils ont massivement diminué avec la venue en masse des femmes sur le marché).

Vous voulez culpabliser et punir financièrement les femmes qui veulent avoir plus d'enfants et les élever elles-mêmes ? C'est ça ?

Wow ! Et ça prétend être de droite !

LMagloire a dit…

Le Québec est toujours derrière l’Alberta. Un taux de 14,3 contre 11,3 pour le Québec.

C. Bourgaux a dit…

À LMagloire,

L'Alberta plus haut : en grande partie parce qu'il y a moins de vieux (ils restent en Ontario, dans les Atlantiques), leurs enfants migrant vers l'Alberta.

Donc avec moins de vieux, le nombre d'habitants dimimue, et le taux de natalité augmentent mécaniquement.

Sébas a dit…

Anonyme qui écrit:

"les mères qui retournent au travail vont payer de l'impôt qui rembourse en partie le coût de la garderie."

***

D'accord, vous voulez analyser cet enjeu sous cet angle? Alors, allons-y:

Les garderies "étatiques"(CPE) coûtent à l'état environ 50$ jour ! = 250$/semaine. Il faut en gagner des revenus -après impôts/taxes et tarifs- pour payer/rentabiliser ça !!!

La syndicalisation des garderies en milieu familial va aussi couter un bras pis une jambe à l'état (en passant c'est quoi l'idée de CHOISIR de devenir travailleur autonome pour ensuite demander les avantages des salariés syndiqués?)

En tout cas;

-Les femmes CHOISISSENT de travailler à temps partiel en plus grand nombre que les hommes.(si vous ne me croyez pas, je peux sortir une étude québécoise sur ce sujet)

-Même lorsqu'elles travaillent à "temps plein" (selon la défintion des statisticiens étatiques), leurs heures tournent autour de 32-33 heures/semaine, contre 37-38 heures pour les hommes (il faudrait vérifier les chiffres exacts -de statcan-, mais de mémoire, c'est qq chose comme ça).

-Les femmes CHOISISSENT un travail ou une profession moins stressante et moins payante que les hommes... (il y a une étude -du conseil du statut de la femme- sur le sujet).

-Les femmes payent MOINS de taxes/impôts que les hommes.

-Etc.

Donc;

Si on tient compte seulement de la rentabilité étatique-économique/sociale de ces programmes, c'est négatif:

Les coûts pour tous les programmes/mesures étatiques pour encourager le travail loin de la maison (en passant, avec la techno, les possibilités de travailler à la maison se multiplient -pour les 2 parents), sont plus élevés que les impôts/taxes -supplémentaires- qui rentrent dans les coffres de l'état.

Pire encore:

-Les divorces/séparation augmentent à cause des burn-out...

-Les monos -souvent très dépendante$ de l'état (au féminin, car la garde leur est plus facilement accordée)- se multiplient.

-Même si ce n'est pas politiquement correct de le dire:

Nous savons que les enfants élevés par UN parent sont beaucoup plus à risque de devenir dépressifs, toxicomanes, suicidaires, délinquants, de tomber enceinte jeune, etc et etc. Étant donné que nous vivons dans un pays quasi communiste (pour tout ce qui touche au chochial/à l'éducation/etc), c'est les payeurs de taxes/impôts qui payent les "pots cassés".

***

Je crois bien que la réalité entourant tout ça se trouve dans le fait que des féministes et des socioconstructivistes analysent tout ça sous l'angle des femmes "dépendantes du patriarcat"(sic) et étant donné que l'état est contrôlé par des féministes/constructivistes dogmatiques, tout est en place pour inciter les femmes à devenir "autonomes" D'UN homme... pour devenir dépendantes de l'état et/ou d'un employeur.

***

Je suis content de vous voir parler du fractionnement du revenu...

Croyez-vous que les idéologues féministes/constructivistes de l'état québécois vont aimer ça ?

Poser la question, c'est...
;-)

En tout cas, il semble quasi impossible de discuter de tous ces sujets dans le Qc post-moderne, car ils touchent à tellement de sujets -devenus- tabous !

Suite dans le commentaire suivant...

Sébas a dit…

Et d'un point vue "micro":

Les familles bi-parentales devraient consulter un fiscaliste (pour étudier divers scénarios), avant d'adopter le "modèle québécois" des 2 parents qui travaillent à l'extérieur (et qui courent après le temps constamment); qui s'achètent 2 autos, dépensent comme des fous en frais de restos, etc et etc.

C'est PLUS profitable (en temps et en stress, c'est 100% plus "rentable"!), au Qc d'avoir UN seul parent qui travaille pour un revenu "moyen" (car au-dessus d'un certain seuil de revenu -de travail-, tous les avantages du "communisme québécois" vous sont enlevés!).

Et d'un point vue strictement monétaire/fiscal, c'est PLUS rentable pour une famille de 2-3 enfants, d'avoir UN seul parent qui travaille à l'extérieur pour un revenu de 30 000 $ (environ), que 2 parents qui travaillent pour un revenu de 60 000 $ !!! (encore là, ces chiffres ne sont là qu'à titre indicatif : il y a des études détaillées sur le sujet).

Si seulement les familles québécoises prenaient le temps de réfléchir à tout ça... au lieu de suivre le ou les modèles dominants(de lemmings?), ils verraient à quel point il se font embarquer dans un bateau... qui fuit de tous les côtés ?
;-)

***

Et que faites-vous de cette réalité?

"Les FEMMES QUÉBÉCOISES voudraient rester à la maison ?

La Presse
Janvier 2005

Selon un nouveau sondage CROP-La Presse, 92 % des femmes qui travaillent à l'extérieur estiment qu'elles vivent à la course et 70 % confient que si elles pouvaient se le payer, elles balanceraient tout et resteraient à la maison.

D'abord, elles trouvent qu'on ne leur laisse pas vraiment le choix entre le travail et la maison avec les enfants. À la question, « Diriez-vous que la société québécoise actuelle encourage ou décourage les femmes à effectuer ce choix (rester à la maison) librement? » près des deux tiers des répondantes disent que la société décourage «quelque peu» ou «fortement» les femmes.

(...)

D'ailleurs, 64 % des femmes disent penser rarement ou même jamais à quitter leur emploi pour rester à la maison. Mais si on leur demande ce qu'elles feraient si la question financière n'entrait pas en ligne de compte, là leur réaction change et 70 % se disent prêtes à tout laisser tomber.


***

J'espère que vous aller "répondre" autre chose qu'un lonnnnnnnnnnnngggg silence (évocateur?).
;-)

***

P.s.

Avis aux femmes "conservatrices et modernes":

Je suis prêt à rester à la maison (à la campagne, ça vous dit?), pour m'occuper de TOUT (et j'aurai plus de temps libres pour une de mes passions: lire et bloguer)... pendant que vous vous "épanouissez" et "gagnez votre dépendance",...euh indépendance (comme si nous pouvions proclamer notre indépendance dans une société ou une famille, mais passons...).

Quoi? Aucune candidate?

Quoi? Il faut tenir compte des différences homme-femme tout d'un coup?

Ah, c'est bien ce que je pensais...
;-)

Sébas a dit…

Et que dire de ça?

***

Garderies à 7$ - L'Institut Economique de Montréal propose des solutions plus équitables pour tous

MONTREAL, le 19 oct. /CNW Telbec/

- Selon une Note économique publiée aujourd'hui par l'Institut économique de Montréal (IEDM), les principes d'universalité et d'équité qui ont inspiré la création du système de garderies à 7 $ il y a bientôt dix ans sont loin d'être au rendez-vous et seraient mieux servis par d'autres politiques familiales.

Les chiffres disponibles cités par l'auteure du document, l'économiste Norma Kozhaya, révèlent en effet que les familles à revenus relativement élevés sont celles qui bénéficient le plus du système.

En 2000, plus de 58 % des enfants en garde subventionnée provenaient d'une famille ayant un revenu supérieur à 60 000 $ alors qu'ils ne représentaient que 49 % des enfants de 0 à 4 ans au Québec. De plus, les familles dont le revenu est de moins de 50 000 $ s'en tirent avec des pertes financières allant de plus de 1500 $ à un peu moins de 500 $ depuis la disparition d'avantages fiscaux pour frais de garde.

Par ailleurs, les parents qui n'utilisent pas cette forme de services de garde sont désavantagés. En 2004, 48 % des familles québécoises avec enfants de 0 à 4 ans n'utilisaient pas les garderies à 7 $.



(...)

"Comme il n'y a pas de raison de penser que les parents du reste du Canada se préoccupent moins du bien-être de leurs enfants ou tolèrent des conditions inacceptables, on peut se demander si les coûts plus élevés au Québec sont le résultat d'une meilleure qualité du service ou s'ils ne reflètent pas plutôt l'inefficacité relative du système", ajoute Mme Kozhaya.

Deux alternatives : bons et allocations

Selon l'économiste, d'autres politiques familiales permettraient, avec les mêmes ressources, de mieux appuyer les parents et les enfants.
"Des bons pour services de garde permettraient par exemple d'offrir plus de choix aux parents, tout en incitant les offreurs de services à mieux adapter leur offre aux besoins et préférences des familles (horaire, programme, etc.) et en suscitant une concurrence saine et équilibrée."

En se basant sur l'enveloppe budgétaire de subventions de 2004-2005 1,353 milliard $), un bon de l'ordre de 7000 $ pourrait être versé aux parents pour chaque enfant utilisant présentement un service de garde sous permis. Ce montant représente l'équivalent de 27 $ par jour ouvrable et pourrait être utilisé dans n'importe quelle garderie ayant un permis. Si l'objectif est d'aider les familles en général, une allocation familiale universelle d'un montant de 3 700 $ pour chaque enfant de 0 à 4 ans pourrait être remis aux parents sous forme d'allocation directe ou de crédit d'impôt remboursable. Un tel système serait plus avantageux pour les parents qui n'utilisent présentement pas les services de garde.


Intitulée Garderies à 7 $ : les parents y trouvent-ils tous leur compte?, le document est disponible à http://www.iedm.org

Anonyme a dit…

Un précédent anonyme a écrit:

- La solution à cela est de fractionner le revenu des couples où la mère (ou le père) décide de demeurer à la maison.

Je suis tout-à-fait d'accord.

Et je suis d'accord pour l'égalité d'accès des femmes au marché du travail. J'en suis une et j'ai trois enfants. C'est pour cela que j'ai étudié. Pour être aussi compétente que n'importe quel homme.

Sébas a dit…

@ anonyme # 23785940 qui écrit:

"Et je suis d'accord pour l'égalité d'accès des femmes au marché du travail.

Euh, sans les milliards en aides étatiques ? Si oui parfait, mais on n'entend pas souvent ce discours...

Pendant que vous êtes là anonyme # 23785940, pourriez-vous me dire où sont les femmes "libres et emancipées" (sic) qui assument leurs différences (psys et bios) sans s'accrocher au jupon de l'état-mouman (qui est en pleine débandade en ce moment, en grande partie parce que ce reflexe de dépendance -pour tout et pour rien- est trop présent) ?

En tout cas, j'ai bien peur que bcp de québécois devront -très bientôt- puiser dans la sagesse de nos ancètres pour RÉAPPRENDRE à vivre en ADULTES MATURES ET RESPONSABLES (de leurs choix et de leurs différerences -pour les femmes).

Sébas a dit…

En passant, le fractionnement du revenu pour tous coûte TRÈS CHER.

http://img121.imageshack.us/f/fractionnementrevenucou.jpg
(voir la dernière phrase de ce texte)

Ou allons-nous puiser l'argent pour instaurer cette mesure?

L'état québécois est "cassé ben raide"...

Les contribuables et les entrprises sont sur-taxés, sur-imposés, sur-tarifés et sur-reglementés...


Hihi... vous voilà devant la triste réalité... il faudra couper (dans la politique familiale?), pour instaurer ça...

Pensez-vous que nos politiciens auront le courage de couper les avantages aux syndiqués pour favoriser les familles et les couples ?

Sébas a dit…

@ l'anonyme # 99837328458 qui écrit:

"d'un point de vue de chacun des couples, ça dépend. Nous cela nous a aidé."

Pas besoin de places en garderies "étatiques" ou "bourreaucratiques" -aux horaires rigides et aux longue listes d'attente- pour combler les besoins:


Extrait;

"En 2009, le plafond des frais de garde admissible au crédit d'impôt pour frais de garde, pour un enfant de moins de 7 ans, a été augmenté de 2000$ à 9000$ par année. Ainsi, la totalité des frais de garde pour des tarifs allant jusqu'à 35$ par jour par enfant à temps plein est admissible au crédit. Pour une famille ayant un revenu de 100 000$ par année (...) le coût quotidien net pour la garde à 35$ par jour est de 6,94$ par enfanté."

http://www.assnat.qc.ca/media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_33721&process=Original&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe/vG7/YWzz

Pourquoi toujours demander à l'état-mouman (qui gère mal TOUT ce qu'il touche), de combler tous nos besoins ?

***

Et sur le site du Ministère des finances, il y a cet outils pour connaître le coût quotidien net des frais de garde selon votre situation, votre revenu familial, et votre coût brut de garde:

http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/Budget/outils/garde_fr.asp

Père siffleur a dit…

Sébas, les frais de garde déductibles c'est bien mais ce n'est pas universel : les femmes rétrogrades (pour les gauchistes) qui élèvent leurs enfants en bas âge sont fortement pénalisées : il faut qu'elles confient leurs enfants à d'autres.

Sébas a dit…

@ Père siffleur :

Je suis bien d'accord avec vous.

Je répondais à une femme "autonome", "émancipée" et "libre" ... mais pas de l'état.
;-)

***

Et un cadeau pour vous:

"Les femmes: solidaires ou dépendantes?

18 janvier 2007
Par;
Nathalie Elgrably-Lévy

Extrait:

"Finalement, un fait notable, mais passé sous silence, ressort du sondage: les femmes semblent nettement plus «solidaires» que les hommes. Par exemple, elles représentaient 72% des répondants défavorables à la hausse des frais de scolarité, et 64% de ceux qui estiment que le gouvernement doit être le plus généreux possible dans les programmes sociaux.

Comme un peu partout à travers le monde, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à promouvoir des valeurs de «solidarité», ce qui signifie qu'elles comptent sur l'État pour pourvoir à leurs besoins et à ceux de la population en général. Elles endossent un système qui déresponsabilise l'individu pour faire de lui un être fragile dont il faut prendre soin. Pourtant, plusieurs des femmes en faveur de l'État-nounou se disent également féministes, ce qui est paradoxal.

Féminisme

Le féminisme est associé à la libération de la femme et vise notamment à rompre le lien de dépendance qui existait jadis entre la femme et son époux. La femme voulait être maître de son corps et de sa destinée, ce qui est compréhensible. Or, si les femmes se sont affranchies de leurs époux, plusieurs d'entre elles ne sont pas «libérées» pour autant. Ce n'est plus aux hommes qu'elles attribuent le rôle de pourvoyeur, c'est à l'État.

Si l'on se fie au sondage, l'émancipation de la femme apparaît partielle. Il est vrai qu'il faut du courage pour être libre, car la liberté a pour corollaire la responsabilité. Tant que les femmes seront si nombreuses à défendre un système qui les déresponsabilise et qui transfère à l'État le soin de veiller à leur bien-être, elles seront dépendantes. Être une femme libérée, c'est ne pas dépendre de la générosité du gouvernement! On peut vouloir l'émancipation, on peut vénérer l'État-providence, mais on ne peut revendiquer les deux à la fois!


***

Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.

Perpétue a dit…

À propos des garderies si alléchantes car si peu chères pour les parents consommateurs:

Je connais des familles dont la maman ne travaille pas et qui envoient leur enfant à la garderie à 7.00$. Vous comprenez, ça ne coûte pas cher, et ça donne tellement de liberté (pour magasiner par exemple) ou pour faire son ménage en paix. Il y avait eu d'ailleurs dans les journaux un article où une employée de garderie s'étonnait de ce que bébé passe une longue et dure journée en garderie pendant que maman se reposait à la maison.

Moi c'est drôle, je ne confierais pour rien au monde l'éducation de mes jeunes enfants à d'autres. Comment créer des liens avec ses enfants si on ne s'occupe pas d'eux pendant leur tendre enfance?
Comment auront-ils leur ration d'affection? Et puis est-ce qu'on prend les enfants pour des oisons? (Les oies pratiquent en effet une sorte de garderie collective). Est-ce que vraiment on croit que l'élevage collectif des petits enfants correspond aux besoins affectifs et cognitifs de personnes humaines?

À l'âge tendre, il me semble évident que les enfants ont besoin d'attention personnelle.

Sébas a dit…

@ Perpétue:

Voici un résumé de ce que je connais sur ce sujet (d'après mes lectures + expériences + observations + méditations):

C'était EXACTEMENT comme ça en ex-urss...

Eux aussi (comme les africains) disaient:

"Ça prend un village pour élever une enfant" et blablabla

Vrai -en partie- mais dans les premières années, IL FAUT que les humains DÉVELOPPENT UNE RELATION UNIQUE AVEC AU MOINS UNE PERSONNE (le père doit ABSOLUMENT être là pour que la fusion mère-enfant soit -tranquillement- brisée).

La "nature" a VRAIMENT bien fait les choses.

Saviez-vous que si on brise ce processus... les enfants -une fois adulte- sont vraiment carencés au niveau affectif. Même les soviétiques se sont rendu compte de ça.

Mais nos idéologues et "experts" québécois pensent vraiment avoir inventés qq chose d'unique... et ils pensent encore que l'humain peut "se faire déconstruire" et "se faire reconstruire" (selon leurs bases idéologiques, pas selon la nature humaine... qui n'existe pas selon eux), sans que cela l'affecte outre mesure.



***


A LIRE:




6 mars 2011

"La soviétisation tranquille

Au Québec, il manque 50 000 places en garderie, les listes d’attentes sont si longues que le délai d’attente avant d’obtenir une place est de 3 ans. Pour reprendre les propos de Milton Friedman, si l’on confiait la gestion du Sahara au gouvernement, d’ici 5 ans, il y aurait une pénurie de sable.

Mais comment a réagi notre bon gouvernement devant cette pénurie ?

En adoptant la méthode soviétique soit en fermant 479 garderies illégales et en triplant le nombre d’inspecteurs pour faire la chasse aux garderies qui osent opérer sans avoir obtenu la permission du gouvernement ! Rappelons que selon la loi, toute garderie avec plus de 6 places, même si elle n’est pas subventionnée, se doit d’avoir un permis du gouvernement".


Suite ici:

http://www.antagoniste.net/2011/03/06/la-sovietisation-tranquille/